— Communiqué de LKP —
Ce week-end, c’est au tour de Nicolas HULOT, Ministre de l’environnement, d’être attendu au chevet de la Guadeloupe. Oh ! La belle blague. Guadeloupéens, soyons lucides ! Depuis plusieurs mois, les ministres se succèdent tels des visiteurs faisant la queue dans un parc animalier. A la seule différence que nous ne sommes pas des animaux.
A ce jour, aucune réponse satisfaisante à aucun des problèmes majeurs qui gangrènent notre pays :
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>Un système de santé à l’agonie mettant en péril la santé, la vie des usagers et du personnel. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.
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Un système d’alimentation en eau défaillant où se conjuguent escroquerie, détournement de fonds, empoisonnement et pénurie. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.
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Un peuple entier, sa terre, ses eaux, ses animaux empoisonnés à la chlordécone pour des siècles. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.
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Une économie qui résulte directement de la « plantation », basée sur des rentes de situation de monopole, des abus de position dominante et une mainmise sur des milliers d’hectares de terres par les Blan Péyi é Béké. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.
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Un pays gangréné par un chômage de masse qui touche plus de 30% de la population active dont 60% de jeunes de moins de 25 ans, et un patronat qui refuse la négociation collective. Et nous avons reçu la visite d’un ministre.
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Un pays où les décideurs préfèrent transformer les terres agricoles en terrain de golf au mépris de la souveraineté alimentaire et de la santé des Guadeloupéens. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.
Ce week-end, c’est donc au tour de Nicolas HULOT de faire son « petit tour et puis s’en va », comme tous les autres. É NOU KÉ TOUJOU AN MENM KAKA-LA. Certains pourraient croire que nos malheurs relèvent de la malchance ou de la fatalité. NON !
NON, le chômage, la précarité, le dénuement des guadeloupéens, la crise sanitaire, l’échec scolaire, etc…résultent d’une volonté politique de maintenir notre peuple dans la soumission, dans la dépendance, dans la misère et dans la mendicité san dlo, san tè, san tranpò, san mémwa, san istwa, san travay, san vayans, san lopital, anpwazonné anba klòwdékòn é sawgas.
Et ce ne sont pas les mesurettes politiciennes, les escapades ministérielles en mode tourisme de
catastrophe et autres assises qui nous boucheront le nez et les yeux. LKP Apporte son soutien à tous ceux qui luttent et exhorte les travailleurs, le Peuple de Guadeloupe, les Organisations, les Collectifs à poursuivre le combat, sans relâche. CAR :
–La mise en place d’une véritable offre de soins de qualité pour les usagers de Guadeloupe n’est pas négociable ;
–L’arrêt de l’empoisonnement par les sargasses n’est pas négociable ;
–L’accès de tous les Guadeloupéens à une eau potable, buvable sans pesticide, sans chlordécone, à un prix bas et unique, n’est pas négociable ;
–La dépollution de nos terres, de nos vies, contaminées à la chlordécone et la condamnation des empoisonneurs, ne sont pas négociables ;
–L’accès à la terre pour ceux qui la travaillent et la souveraineté alimentaire de notre pays, ne sont pas négociables ;
–L’ouverture de négociations collectives dans toutes les branches professionnelles n’est pas négociable ;
–L’accès des enfants de Guadeloupe à un système éducatif d’excellence doté de moyens à la hauteur des enjeux, n’est pas négociable.
NON, NON, NON,……. NOTRE DROIT A LA VIE N’EST PAS NEGOCIABLE !!! GWADLOUPÉYEN DOUBOUT – SÉ TAN NOU – APA TA YO !!!
LKP, Lapwent, 09.06.18