— Communiqué de l’UFM—
Les chiffres du nombre d’homicides victimes de violences conjugales en France en 2016 viennent de paraître.
123 femmes ont été tuées par leur compagnon, et 34 décès d’hommes ont été recensés.
Un aspect de leur analyse n’est pas souvent mis en avant par les médias qui en ont parlé chez nous : sur les 28 femmes auteurs d’homicides, 17 d’entre elles étaient victimes de violences.
Il faut aussi souligner le nombre impressionnant d’enfants impacté par ces actes : 9 enfants tués en même temps que leur mère, 16 témoins du crime, 22 étaient présents dans la maison.
16 autres enfants ont été tués sans que le parent soit tué.
Ces chiffres sont toujours le reflet d’actes horribles et toujours en progression par rapport à 2015.
Nous pouvons nous réjouir en Martinique de ne pas avoir eu d’homicide, mais nous ne pouvons pas passer sous silence le fait que la Guyane et la Réunion sont au dessus de la moyenne à ce hit-parade macabre, et que depuis début 2017 la Guadeloupe compte plusieurs femmes tuées par leur conjoint.
Mais ces chiffres, qui sont le reflet du niveau ultime de violence dans le couple, ne doit pas masquer les trop nombreuses femmes qui sont tous les jours victimes de violences physiques, psychologiques, économiques, sexuelles … et qui vivent dans la peur, ont du mal à sortir de leur lieu de souffrance qu’elles endurent souvent depuis de nombreuses années…, et dont nous recevons un grand nombre à l’Espace d’Écoute, d’Information et d’Accompagnement de l’UFM (4 116 appels + venues sur place, près de 400 nouvelles femmes)
Ils montrent bien que la prévention reste absolument nécessaire. C’est ce que l’UFM et d’autres structures font au quotidien, afin de changer durablement les mentalités.
Toutes ces actions d’utilité publique (accueil des femmes et prévention), nécessitent de disposer de financements à hauteur de ces enjeux de notre société.
Fort de France, le 2 septembre 2017