— Par CGT Éduc’action —
Au cours de la journée du 22 janvier, de très violents affrontements (caillassages, bagarres entrainant des mouvements de foule) entre bandes de jeunes ont eu lieu au sein et aux abords du lycée de Kahani nécessitant l’intervention des forces de l’ordre pour permettre l’évacuation des élèves. Cette situation n’est pas nouvelle puisqu’elle s’était déjà produite au mois de novembre 2017. Face à la situation extrêmement tendue et dangereuse, tous les personnels ont décidé unanimement d’user de leur droit de retrait jusqu’à nouvel ordre et demander la visite de la vice-rectrice. Les réponses apportées par celle-ci n’ont pas été jugées satisfaisantes pour les personnels qui se sentent abandonnés.
En dehors d’un dépôt de plainte de l’institution, elle n’a fourni aucune réponse pour remédier à la situation et leur permettre une reprise des cours et du travail dans de bonnes conditions.
La CGT Éduc’action Mayotte et la CGT Éduc’action considèrent que les autorités locales de l’Éducation nationale n’ont pas pris la mesure de la situation vécue à Mayotte depuis de nombreux mois et préfèrent mettre la pression sur les personnels pour assurer coûte que coûte les cours, au risque de leur faire prendre des risques. Nos organisations s’inquiètent de cet immobilisme face au développement des violences et des éventuels débordements pouvant conduire à des actes très graves pour la sécurité des personnels et des élèves.
La CGT Éduc’action demande au ministre d’intervenir rapidement afin de prendre les décisions adéquates, notamment une dotation en moyens éducatifs, pour ramener la sérénité dans ce territoire et pour que l’École ne soit pas synonyme de danger.