—C A T M I R A—
Avec la collaboration de Joel Zobel
Résidence Départementale Chanteclerc,
route de Didier, Fort de France
8 au 16 juin
Tous les jours 11h-13h et 15h-19h
en présence de l’artiste
CATMIRA se consacre à la peinture depuis son arrivée sur l’île en 1998. En tant qu’autodidacte, elle s’inspire de son environnement naturel et culturel.
Son parcours est marqué par ses premières années en Martinique, période durant laquelle son travail est axé sur l’étude du signe. Elle expose alors au Chô’rum, à l’habitation Clément et à la galerie Arsenec. Cette dernière exposition a lieu alors qu’elle est rentrée en métropole quelques années, période où elle se consacre à la recherche en atelier. De retour depuis 2009, son travail est axé sur l’étude des éléments locaux : séries black head, océan, case ocean, Life ocean qui font partie de l’installation « Life Under the shade of Palm trees ». LIFE UNDER THE SHADE OF PALM TREES évoque la vie sur l’île, terre de paradoxes : entre image idyllique de la vie sous les cocotiers et difficultés liées à la vie insulaire (shade = ombre) Différents matériaux sont utilisés – la peinture : l’idée est de représenter la nature de l’île en tentant d’exprimer l’émotion dégagée face à elle. Il ne s’agit pas de représenter une image réelle mais une image intérieure. La technique utilisée est le driping.
– la photo : utiliser une image d’éléments de l’île (cases, individus) et les intégrer à la peinture, en réalisant ainsi un échange entre intérieur (peinture) et extérieur (photo).
– les palettes : elles servent à construire des structures inspirées de la forme des CASIERS de pêche .
Les éléments choisis sont emblématiques. La CASE est restée ancrée dans l’image des îles. Elle représente autant de charme et d’hospitalité, que de fragilité, voire précarité . Elle est poétique et belle, ainsi que faite à la main. Elle symbolise l’île, terre habitée. Elle est entourée d’eau : l’OCEAN, espace de liberté mais aussi d’enfermement de l’île. Les CASIERS font référence à l’activité existante autour des cases. Ils symbolisent toute activité de l’île. On peut y déceler à nouveau un rapport à l’enfermement, piège mais aussi à nouveau la beauté des structures construites à la main. Les palettes abandonnées partout rappellent l’état insulaire (arrivée des marchandises sur l’île). Les INDIVIDUS sont intégrés à leur espace naturel, l’océan qui les cerne, image de leur condition sur l’île et plus généralement de leur condition humaine. Les différents éléments de l’installation ont pour objectif de transcrire l’impression de la vie sur l’île = LIFE