Le gouvernement français, sous l’égide de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mers, a initié une mission pour lutter contre les monopoles économiques dans les territoires d’Outre-mer, principalement en Polynésie française. Darmanin a souligné que ces monopoles ont entraîné des prix excessivement élevés, impactant particulièrement la vie quotidienne des résidents. Cette annonce a été faite lors de la visite ministérielle en Polynésie française, où il était accompagné de Philippe Vigier, ministre des Outre-mers, et de la ministre des Sports et des Jeux olympiques, Amélie Oudéa-Castéra.
Les monopoles économiques dans les territoires ultramarins ont conduit à des écarts de prix significatifs par rapport à la France hexagonale, avec des hausses allant jusqu’à 50% pour certains produits de consommation courante. Les monopoles ont été identifiés comme l’une des principales causes de la cherté de la vie dans ces régions. En effet, les Outre-mers étant des marchés plus petits, les entreprises hésitent à s’y implanter, ce qui conduit à un manque de concurrence et à des prix élevés.
La mission annoncée vise à évaluer la situation des monopoles économiques, en commençant par la Polynésie française, en partenariat avec le président polynésien Moetai Brotherson, qui a appelé à lutter contre ces monopoles. Les prix excessivement élevés sont perçus comme un obstacle majeur à la qualité de vie des habitants locaux, qui peinent à s’en sortir.
Les inquiétudes concernant les monopoles économiques et les prix élevés dans les Outre-mers ne sont pas nouvelles, et des écarts de prix significatifs par rapport à la France métropolitaine ont été relevés. En 2015, l’Insee a noté des écarts de prix allant jusqu’à plus de 12% en Martinique et en Guadeloupe. Ces écarts ont également été constatés dans les prix alimentaires, avec des différences dépassant 36% à La Réunion et près de 48% en Martinique.
Les facteurs tels que les surcoûts logistiques liés à l’éloignement ont également été évoqués, notamment lors d’une commission d’enquête parlementaire. Cependant, ces surcoûts ne sont pas considérés comme la seule cause de l’augmentation des prix. Les Outre-mers restent des petits marchés pour les entreprises qui rechignent à s’y implanter. Sans concurrence, les prix pratiqués grimpent en flèche.
Le gouvernement français, face aux problèmes liés aux monopoles économiques et aux prix élevés dans les territoires d’Outre-mer, a lancé une mission pour évaluer et combattre ces monopoles, en commençant par la Polynésie française. L’objectif est de réduire les prix excessivement élevés qui ont un impact négatif sur la vie quotidienne des habitants de ces régions. À suivre…
D’après AFP