C’est la première fois qu’une œuvre de l’ancien président sud-africain, qui a peint une vingtaine de toiles, est vendue sur le marché. Signe de l’effervescence mondiale autour de l’art africain.
Regardez bien ce dessin au crayon de pastel à la cire. La toile dépouillée et de petite taille (59 cm sur 42) représente les barreaux de la cellule n° 5 de Robben Island, vue de l’extérieur, en couleur mauve, avec une clef dans la serrure. Cette œuvre est l’une des rares que Mandela – qui a été emprisonné pendant 27 ans au total et qui a inspiré la lutte contre l’apartheid – a gardées jusqu’à sa mort en 2013. Voici ce qu’il écrivait à propos de son œuvre : « Aujourd’hui, quand je regarde Robben Island, je le vois comme une célébration de la lutte et un symbole des plus belles qualités de l’esprit humain, plutôt que comme un monument à la tyrannie brutale et l’oppression de l’apartheid. Robben Island est un endroit où le courage a résisté devant des difficultés sans fin, un endroit où les gens continuaient à croire, quand il semblait que leurs rêves étaient sans espoir et un lieu où la sagesse et la détermination ont vaincu la peur et la fragilité humaine. » Sa fille Pumla Makaziwe Mandela en avait hérité.
Mandela en vedette à New York
Elle a été vendue ce jeudi 2 mai à 112 575 dollars (soit 100 934,74 euros) à New York. The Cell Door, Robben Island, réalisée en 2002 par Nelson Mandela, a largement dépassé le haut de la fourchette d’estimation fournie par la maison Bonhams, qui organisait la vente, soit entre 60 000 et 90 000 dollars. Selon Bonhams, c’était la première fois qu’une œuvre du Prix Nobel de la paix 1993 était vendue sur le marché.
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