— Par Fara C.
Avec l’Italien Francesco Bearzatti, les Rouennais de Papanosh, l’Américain Mike Ladd et d’autres inventifs trublions, Jazz’Hum’Ah convoque l’audace de l’imaginaire.
C’est sous un souffle aux fragrances transalpines que démarre Jazz’Hum’Ah, le vendredi 12 septembre. Et quel souffle ! Chez le saxophoniste et clarinettiste Francesco Bearzatti, le vent de l’inventivité secoue les clichés, pour laisser libre cours à une inspiration insolente. Dans nos colonnes, nous avions salué, en 2013, l’album Monk’n roll (paru sur le label Cam Jazz), au moment où le leader présentait l’opus, à la tête de son Tinissima Quartet (Giovanni Falzone, Danilo Gallo et Zeno de Rossi), dans le cadre de l’essentiel festival À Vaulx Jazz (Rhône). Assurément, cette ode au génial et insoumis compositeur que fut Thelonious Monk comblera à la fois notre ouïe et notre esprit.
Le saxophoniste s’était établi à Paris en 2000. Il a attiré l’attention de la critique avec Suite for Tina Modotti (2008), disque gravé avec son quartet italien en hommage à la photographe et révolutionnaire Tina Modotti. En 2010, il honorait Malcolm X. Nous ne pouvions que nous réjouir du prix de meilleur musicien européen que lui a décerné en 2011 la prestigieuse et pointilleuse Académie du jazz.
Samedi 13 septembre, cap sur un jazz pluriel particulièrement contrasté, en trois étapes. Papanosh, trublion du collectif pluridisciplinaire les Vibrants Défricheurs (à Rouen), initiera le voyage. En 2012, il a suscité l’enthousiasme de la presse, avec son premier CD, Your Beautiful Mother. Les cinq compères de Papanosh opèrent un salutaire rapprochement entre les continents, en puisant dans les terres sonores des Balkans, de l’Afrique, d’un jazz américain contestataire (du côté de l’Art Ensemble of Chicago) et de la fronde fleurie dans l’Hexagone à la façon Bernard Lubat.
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