— Par Lucie Manuel, Présidente de Contact Entreprises —
Des salariés atterrés et effrayés, des clients sommés de faire demi-tour, qui se font bousculer et insulter s’ils n’obtempèrent pas, des rixes entre agents de sécurité et activistes… Ces scènes violentes se reproduisent, désormais chaque samedi, aux abords des centres commerciaux Carrefour.
Chaque samedi, en Martinique, la liberté fondamentale de circuler des citoyens est bafouée ; chaque samedi, en Martinique, des salariés martiniquais travaillent dans un climat dégradé et anxiogène ; chaque samedi, en Martinique, des entreprises deviennent des boucs émissaires faciles.
Et ce, dans le silence le plus absolu des pouvoirs concernés.
Au total, depuis décembre dernier, ce sont plus de 11 jours de blocage qui sont comptabilisés, avec des conséquences importantes sur l’activité des commerces de ces centres et des fournisseurs locaux.
Contact-Entreprises dénonce fermement ces actes de violence, tout autant que le silence qui s’y attache.
C’est ce même silence mortifère, cette politique de l’autruche voire du pourrissement, appliqués au « dossier chlordécone », qui a abouti à jeter de l’huile sur le feu des tensions sociétales martiniquaises et attiser les braises de la discorde. Quid de la grande concertation citoyenne annoncée dans le cadre du plan « chlordécone 4 » ? Quid d’une communication claire et massive sur la protection des populations ?
Contact-Entreprises en appelle à la prise de responsabilité de tous les acteurs concernés :
– pour que les entreprises martiniquaises, qui constituent la clef de voûte des emplois martiniquais, mises à rude épreuve dans le contexte sanitaire actuel, ne fassent plus l’objet d’attaques injustifiées, dans un silence entendu.
– pour qu’enfin, la concertation s’engage, que des réponses claires et précises soient apportées aux Martiniquais sur la question du chlordécone.
Lucie Manuel