Un jardin suspendu faisant office de parking pour renforcer l’attractivité de Fort-de-France
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Le stationnement dans la Ville-Capitale est devenue rédhibitoire pour tous ceux qui la fréquentent, au grand dam de ses commerçants qui voient poindre avec crainte la menace d’un prochain dépôt de bilan.
Des iniatives radicales et hardies s’imposent en matière d’amélioration du stationnement pour inverser la tendance : le grand espace, excellemment situé à l’entrée de la ville , actuellement occupé en partie par les anciennes messageries postales, répond indéniablement à cette nécessité.
Disons-le tout de suite, le précédent projet dit des « Terrasses « pêchait par une trop grande densité immobilière ,motivée par l’obsession de la rentabilité financière à tout prix ( alors que FDF ne manque pas de disponibilités foncières !) ,ce qui n’était pas de nature à favoriser son insertion dans le site ; l’architecte en chef des bâtiments de France y à donc mis ,sans surprise,bon ordre.
Par contre on voit mal ce qui pourrait s’opposer à une initiative beaucoup plus réaliste ,en même temps que novatrice ,cherchant à faciliter l’accessibilité au Centre-Ville et donc le regain de ses activités commerciales, par l’affectation au stationnement de l’ensemble de l’îlot concerné (entre rue et canal Bouillé), mais en privilégiant le respect et la valorisation de la nature grâce à des techniques constructives plus souples et mieux adaptées.
En l’occurrence,il s’agit de la reprise ,dans l’esprit de l’urbanisme végétalisé contemporain, de l’aménagement de ce quadrilatère ; l’objectif est de mettre fin au règne agressif du béton dont le mastondonte actuel et les immeubles satellites projetés en remplacement ,dans la vision précédente , constituaient une mauvaise illustration ; à la place ,il importe de privlégier la nature et la légerté des procédés constructifs.
Comment ? ,en s’inspirant des pricipaux bâtiments patrimoniaux de la ville qui ont su faire le choix judicieux de l’architecture métallique permettant une plus grande souplesse (Cathédrale Saint-LOUIS, Bibliothèque SHOELCHER ,,Grand Marché ,Théatre municipal et de nos jours ,le Tribunal de Grande Instance , La Cour d’Appel ou encore le nouvel hôtel de Police).
Au lieu et place des anciennes messageries ,on pourrait donc avoir un parking à ossature métallique, particulièrement aéré et végétalisé en façade ,construit sur plusieurs niveaux sur le modèle de celui de la GALLERIA (300 à 400 places environ), dont le top comprendrait un point de vue spécialement aménagé pour offrir un coup d’oeil exceptionnel sur l’ensemble de la ville et sa baie, l’une des plus belles du monde !.
Pour parachever son aspect de jardin suspendu en zone urbaine , cet équipement s’intégrerait dans un mini parc urbain ,tirant parti de la proximité du canal qui le borde (jets d’eau et fontaines lumineuses notamment) et justifiant pleinement aux yeux de nos visiteurs, appelés à le côtoyer pour se rendre dans l’hyper-centre, l’appellation de » MADININA l’île aux fleurs ».
Le plus extraordinaire en fin de compte c’est qu’une telle approche concilie la brièveté des délais d’exécution ( une sorte de meccano!) au faible impact sur les finances communales, car un tel équipement est susceptible de s’autofinancer, pour l’essentiel, par les recettes qu’il génère. Gageons qu’un appel à projet le concernant rencontrerait un vif succès auprès des investisseurs!
Pierre Alex MARIE-ANNE