— Par le NouvelObs et l’AFP —
Des scientifiques argentins ont découvert un champignon capable de détruire les larves de moustiques vecteurs de la dengue et du chikungunya, deux maladies contre lesquelles il n’existe pas de vaccin homologué.
Le Leptolegnia chapmanii peut se développer dans différents milieux, dans des eaux pures ou souillées, quelle que soit la température, pour un coût modique, selon les travaux de 10 chercheurs de l’Université nationale de La Plata, près de Buenos Aires.
Le champignon a un pouvoir mortel sur les larves de 15 variétés de moustiques, dont ceux qui propagent le virus du chikungunya et de la dengue.
L’objectif des scientifiques est désormais d’élaborer un liquide ou une pastille qui « pourrait être introduit dans l’eau pour que le champignon s’y développe et élimine les larves » et convertir le champignon « en insecticide biologique à grande échelle » pour contrôler la propagation des virus, a expliqué à l’AFP Juan Garcia, qui dirige les recherches.
Une épidémie dans les Caraïbes
Un vaccin prometteur contre le virus du chikungunya mis au point par des chercheurs américains a été testé pour la première fois chez l’homme, selon une étude publiée vendredi dans la revue médicale britannique « The Lancet ».
Apparu d’abord en Afrique et en Asie, le chikungunya est une maladie virale qui provoque de fortes fièvres et des douleurs articulaires. Elle peut être fatale pour des personnes affaiblies.
Véhiculé par des moustiques, le virus a depuis le milieu des années 2000 atteint le sud de l’Europe et est en passe de se développer sur le continent américain, avec une épidémie qui frappe depuis plusieurs mois les Caraïbes.
La dengue, surnommée « grippe tropicale », est une infection virale transmise par les moustiques. Son incidence a progressé de manière spectaculaire au cours des dernières décennies, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui estime à 100 millions le nombre annuel de cas de dengue dans le monde. Désormais, la moitié de la population mondiale environ est exposée au risque de la maladie, selon l’OMS.