— Par Cyprien Caddeo —
Ce qui a commencé comme une simple collecte solidaire s’est changé en une armée de 450 bénévoles. L’association Co’p1 qu’a fondée cet étudiant lutte en première ligne. Pas sur le front sanitaire, mais sur celui, tout aussi brûlant, de la précarité étudiante.
À 20 ans, Ulysse Guttmann-Faure a fondé l’association Co’p1 qui, depuis la rentrée 2020, distribue, dans le 3e arrondissement de Paris, des paniers-repas et des produits de première nécessité à destination des étudiants précaires de la capitale.
« La précarité étudiante existait avant la crise, mais c’est sans commune mesure avec ce que l’on vit depuis le premier confinement », explique l’étudiant en double licence droit et science politique à Paris-I, qui consacre « 70 heures » par semaine à l’association.
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« Des étudiants nous disent : ’’si je veux racheter des masques, je suis obligé de sauter des repas’’ ou ’’si je veux changer de protection périodique, je ne mange pas’’», rapporte-t-il. Le « succès » de Co’p1 témoigne en effet de l’ampleur du désastre social.
Il est nommé « prodige de la République »
Ce qui a commencé comme une simple collecte solidaire s’est changé en une armée de 450 bénévoles. Et les files d’attente alimentaires ne désemplissent pas. « Au début, on distribuait 150 paniers par semaine, aujourd’hui 750 », affirme Ulysse. Un second lieu de distribution ouvre d’ailleurs dans le 14e arrondissement, « pour répondre à la demande ».
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Pour son engagement, Ulysse a été nommé « prodige de la République » par la préfecture des Hauts-de-Seine et a reçu les félicitations de la ministre Marlène Schiappa. Réponse de l’intéressé : « Ça me fait plaisir, mais ça me dégoûte aussi un petit peu, honnêtement, car nous, ce qu’on voudrait, c’est surtout que des associations comme la nôtre n’aient pas à exister ».
Source : L’Humanité