— Par Olivier Bérisson, président du mouvement politique spirituel « MUN »
Le 26 juillet 2020, MUN répond à l’appel du retrait des statues de JOSEPHINE et DESNAMBUC situées à la savane FOYAL. Cette démarche s’inscrit pleinement dans les soulèvements de : Vérité, Justice, Harmonie, Rectitude, Valeurs Originelles Ancestrales. Le 1er janvier 2020, le mouvement politique spirituel MUN recouvre ces statues et celle de DUPARQUET au Prêcheur, des couleurs ROUGE VERT NOIR. Faut-il rappeler qu’une colonie est au service exclusif d’une métropole. Il est dit depuis 1946 que la colonie n’existerait plus ! Qu’est ce qui ferait que les symboles, les personnages, les pensées suprématistes trôneraient comme une fierté dans nos espaces ; pire, dans nos cerveaux ?
22 mai, 26 juillet 2020 ouvrent très fortement le retour à notre véritable ancestralité. Nous avons un lien profond avec tout du visible et de l’invisible. Ceux qui ont oeuvré pour crier, défendre, protéger la vie, sont absents de nos espaces. L’histoire du chasseur, n’est pas l’histoire du chassé !
Nous défendons le lien filial avec TOUT, notamment nos ancêtres méritants. Quelle est cette dite humanité qui érige en monument des criminels, des colonialistes déguisés en abolitionnistes… des créoles, femme d’empereur esclavagiste ?
Nous refusons de valoriser des prédateurs de la vie et de l’humanité. Notre sang ne doit plus abreuver les sillons de la France. Surtout, notre sang fait notre histoire ! Qui accepte une statue du tortionnaire, du génocidaire, de celui qui indemnise l’assassin de sa mère, de son père, de ses enfants ? Comment croire que la porte du tricentaire de la colonisation, même décorée, serait notre patrimoine ?
Qui profite, encourage toutes ces escroqueries ? La Martinique engendre : CÉSAIRE, FANON, ROMAIN, LUMINA, FITT-DUVAL, ALIKER, les fusillés de 1870, les 16 de Basse-Pointe, les révoltés au François, Lamentin, Carbet, Saint-Pierre, Prêcheur, Marin, Saint-Esprit… Où sont leurs statues ?
Des milliers de nos ancêtres sont morts torturés, exploités sans cérémonies, sans sépultures. Toutes ces âmes ont besoin d’être honorées, respectées, restaurées. Les criminels, les racistes, les colonialistes sont dans les rues, les programmes scolaires. Certains sont même enterrés dans des églises. Ne serait-ce pas là des apologies directes ou indirectes du crime contre l’humanité ? Ne serait-ce pas un message d’impunité du crime dès lors que l’épiderme de l’auteur est blanc ? Pour toutes ces raisons, l’enlèvement des statues coloniales participent à la vision politique dans laquelle nous devons assumer l’autorité de notre vie, de notre territoire, de notre histoire, de notre humanité.
NDUGU KWAKU originellement
Source: France-Antilles du 02/10/20