— Par Jean-Bernard Bayard —
La pêche campagnarde
Nous passions des vacances à notre maison de campagne. Il faisait frisquet en ce matin d’automne; il y avait un brouillard que le soleil n’avait pas encore pu dissiper. Nous étions tous les quatre d’avides fanatiques de la pêche; et nous étions dans une barque, au milieu du lac qui se trouvait à peine à deux kilomètres de la maison. Les arbres autour du lac avaient perdu tout leur feuillage, et pour nous tenir chauds, nous portions nos parkas ainsi que des gants doublés! De plus,nous avions chacun un grand thermos de café bien chaud.
Pierre avait déjà attrapé une truite et ne s’arrêtait pas de vanter ses dons de pêcheur. Après une heure sur l’eau, nous entendîmes comme un bruit sourd qui provenait du fond du lac. C’était d’abord un bourdonnement qui, au fur et à mesure, devenait assourdissant. Nous décidâmes alors de quitter les lieux. L’eau était en ébullition quand nous atteignîmes la rive; nous étions tous effrayés, nous ne comprenions pas le phénomène. Tout d’un coup, au milieu de grandes vagues sortit un engin lumineux, circulaire, qui, à nos yeux, avait tout d’une soucoupe volante. Avant même de comprendre ce qui se passait, l’engin disparut à l’horizon. C’est alors que nos yeux revinrent au lac, et nous vîmes avec effroi toute la surface couverte de poissons morts. Rapidement, nous rentrâmes chez nous, appelâmes la police qui, quinze minutes plus tard, se trouvait sur la rive du lac pour voir la scène.
Dix ans plus tard, je ne comprends toujours pas ce que j’avais vu ce jour-là, d’autant plus que les autorités nous avaient fait signer des documents qui nous empêchaient de parler aux médias!
Jean-Bernard Bayard
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Une grotte à oublier
Au sommet de la montagne, j’avais planté ma tente pour une semaine de solitude et de communion avec Madame Nature! L’air était frais, les arbres vêtus de leur beau feuillage jouissaient de cette brise qui les caressait! J’avais, dans un poêle sur le feu, un poisson à frire, et je savourais déjà cette truite que j’avais attrapée il y avait à peine deux heures. J’avais avec moi des biscuits, des fruits, du sel, du poivre, et de l’huile! Je voulais jouir de la simplicité naturelle.
Mon attention fut soudain attirée par un ronronnement que je croyais être celui d’un petit avion ou d’un hélicoptère. Mais je réalisai que cela provenait d’une grotte non loin de mon petit camp. Tandis que je dégustais mon repas, je sentis vibrer le sol sous mes pieds! Je ne savais pas qu’il y avait une entreprise minière sur les lieux. Je pris quand même le temps de fouiller un petit trou pour y mettre les os de mon poisson, puis je l’ai recouvert soigneusement par respect pour la nature. Je décidai alors, une fois le feu submergé d’eau, d’enquêter sur ce qui se faisait dans la grotte! Les machines devraient être très puissantes pour ainsi faire vibrer le sol.
Arrivé à l’entrée de cette caverne, la vibration et le bruit étaient accablants. J’entendais parler, mais ne reconnaissais pas la langue d’origine. Je m’aventurai à l’intérieur, et là, je vis passer un être qui n’avait rien d’un humain! Je ressortis furtivement, quittai mon camp tel quel, et partis loin des lieux. Je me rendis tout de suite à la station de police forestière et leur ai fait part de mes observations, tout en indiquant les coordonnées. Les policiers sont partis à toute vitesse, en me promettant qu’ils me feraient connaître les résultats! Deux semaines plus tard, je reçus un colis, avec une note attachée. Le colis contenait mon équipement laissé sur la montagne, et un mot disant que rien n’a été trouvé dans la grotte! Quelques jours plus tard, cependant, je reçus la visite de deux officiers de l’armée qui m’intimèrent de me taire sur cette affaire, sinon ils détruiraient ma réputation!
Depuis lors, je ne suis jamais retourné sur cette montagne!
Jean-Bernard Bayard
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La marche printanière
Il n’y a rien de plus beau, de plus reposant que l’éveil de la nature au printemps! Les arbres et les plantes portent leurs nouvelles robes de feuilles vert pâle, et bourgeonnent leurs fleurs et leurs fruits! Les oiseaux chantent en choeur, les écureuils sont en pleine activité, les lapins parcourent les sentiers, les tamias courent comme des fous tout en poussant des cris perçants pour effrayer les oiseaux de proie, et les daims broutent l’herbe fraîchement née!
C’est dans cette belle harmonie naturelle que je faisais une marche solitaire à la campagne, quand j’entendis tout un vacarme qui me poussa à me retourner et à regarder le ciel, juste à temps pour voir le passage des oies migratrices qui voyageaient en formation! Ils rentraient chez eux, maintenant que l’hiver n’y était plus! Il y avait par là un petit ruisseau où une eau limpide coulait tranquillement. Je m’assis par terre, enlevai mes chaussures, retirai mes chaussettes, et trempai mes pieds dans l’eau! Je m’allongeai ensuite sur le dos, pour me reposer et admirer ce beau ciel bleu avec ses nuages en boules de coton éparpillées par-ci par-là! Je me retournai pour observer, une fois de plus, la belle formation d’oiseaux à l’horizon. C’est alors que je remarquai un cylindre argenté, flottant en altitude au dessus des palmipèdes! Je réalisai en même temps que des engins motorisés lourds montaient la colline derrière moi! Je m’attendais à voir des paysans avec des équipements de ferme pour travailler la terre, mais tout au contraire, ce fut un convoi militaire qui se montrait à la crête de la colline! Un tout-terrain roula vers moi, et un officier y décendit pour me parler, ou plutôt pour m’ordonner de déguerpir! J’essayai d’obtenir des explications, mais en vain!
J’obtempérai donc. Mais, en passant près d’un camion de soldats, je vis un être, bipède, de belle taille, avec des orifices pour nez et oreilles, et de grands yeux reptiliens sans paupières! Je fis semblant de n’avoir rien vu, et je retournai rapidement à la maison!
Pendant toute une semaine, je cherchai dans tous les médias un quelconque reportage sur cet évènement étrange; je n’ai pourtant rien trouvé! J’appris indirectement, que la présence militaire avait duré deux jours, et qu’elle était repartie comme elle était venue, sans dire mot! Et le mystère n’a jamais été élucidé!
Jean-Bernard Bayard
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In Search of an Identity: A Personal Introspective Look Relié – 10 octobre 2023
Édition en Anglais de Jean-Bernard Bayard (Auteur)
I felt compelled to write this book for a simple reason. I have always felt refuted if not rejected any time I introduced my Nationality. From a young age in my country of birth, Haiti, I had to prove to people that I was Haitian. I used to be called “Ti Blanc” which means “Little White” or “The Outsider”.
Today, as an American citizen, the situation has gotten worse. The Haitian community in the United States does not believe me when I tell them that I am Haitian. The American community does not believe me when I tell them I am American, because of my English accent. So what am I?
Nombre de pages de l’édition imprimée
329 pages
Langue
Anglais
Date de publication
10 octobre 2023
Âge de lecture
16 – 18 ans
Dimensions
15.24 x 2.59 x 22.86 cm
Jean-Bernard Bayard