Prenant sans doute prétexte de l’imminence des vacances, certains films semblent vouloir s’affranchir de la plus élémentaire envie de captiver le spectateur. Si quelques réalisateurs français se sont fait une spécialité de ce genre cinématographique estival, Hollywood n’est pas en reste, ainsi que le démontre Triple alliance, le nouveau film de Nick Cassavetes.
Inutile, bien évidemment, de chercher noise à ce réalisateur américain en raison de son patronyme illustre. Depuis longtemps, la génétique nous a appris quelle part d’acquis pouvait interférer dans le génie créateur d’un individu. Pour le dire autrement, être le fils de John Cassavetes et de Gena Rowlands n’implique pas forcément que l’on doive se situer au niveau, disons, d’Une femme sous influence. Mais de là à proposer Triple Alliance… il y a un pas qu’on ne pensait pas Nick Cassavetes capable de franchir, lui qui? dans le passé? avait réalisé des films aussi honorables que She’s So Lovely.
Kate Upton, Leslie Mann et Cameron Diaz dans le film américain de Nick Cassavetes, « Triple alliance » (« The Other Woman »).
CAMERON DIAZ ULTRA-SEXY
Carly, une avocate américaine ultra-sexy (Cameron Diaz) pense avoir trouvé le prince charmant en la personne de Mark (Nikolaj Coster Waldau), un type sympa, séduisant et surtout… célibataire. Jusqu’au jour fatidique où elle doit se rendre à l’évidence : Mark est marié à Kate, autre blonde au bord de la crise de nerf, mais dans un genre nettement plus nunuche (Leslie Mann, madame Judd Apatow dans le civil). Furieuses d’avoir été menées en bateau par ce pseudo-Don Juan, les deux femmes décident de faire cause commune. Alors qu’elles suivent Mark pour se venger, elles le trouvent en la charmante compagnie d’Amber, une jeune et sculpturale blonde (Kate Upton).
Leslie Mann dans le film américain de Nick Cassavetes, « Triple alliance » (« The Other Woman »).
La suite, vous l’imaginez sans mâle : les trois jeunes femmes uniront leurs forces et leurs intelligences pour faire connaître l’enfer à ce bellâtre assoiffé de sexe. Les gags sont nuls (utilisation de laxatifs et de crèmes dépilatoires à foison), tout comme les dialogues et la réalisation. De surcroît, le tout est d’une misogynie confondante.
Le Monde.fr | 17.06.2014 à 10h50 • Mis à jour le 23.06.2014 à 07h50 |
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