Alors que la France s’apprête à voter, il est essentiel de comprendre les conséquences de nos choix. Nous, signataires de cette tribune, appelons à faire barrage contre l’extrême droite, en soulignant l’impact dévastateur qu’aurait son arrivée au pouvoir sur les habitants issus quartiers populaires.
Pourquoi l’extrême droite est-elle dangereuse ?
L’extrême droite prône des politiques d’exclusion et de division, souvent axées sur la stigmatisation des femmes, des étrangers, des immigrés, et des LGBTQIA+. En période de crise, ce discours trouve un écho, mais les solutions proposées sont inapplicables, économiquement dangereuses et destructrices pour la cohésion sociale.
Les quartiers populaires en première ligne
Les quartiers populaires font face à des défis socio-économiques importants : chômage élevé, précarité, manque d’infrastructures, recul des services publics et de l’accès aux soins. L’extrême droite aggraverait ces problèmes par :
1. Affaiblissement des services publics : Les quartiers populaires, enclavés et éloignés des zones urbaines, ont besoin de services publics pour l’éducation, la santé et l’emploi. L’assèchement des finances publiques, sous prétexte de réduction des déficits, renforcerait l’exclusion et remettrait en cause l’accueil universel et inconditionnel de notre service public.
2. Réduction des aides sociales et des subventions : Le programme de l’extrême droite prévoit un recul de la dépense publique, affectant les aides sociales et aggravant la pauvreté. A titre d’exemple, le maire RN d’Hayange a supprimé les subventions au Secours Populaire, et celui d’Hénin Beaumont a suspendu la subvention de la Ligue des Droits de l’Homme.
3. Discriminations institutionnalisées : A travers son concept de préférence nationale, l’extrême droite défend des positions xénophobes et racistes, en discriminant ouvertement les populations immigrées (réelles ou supposés). C’est oublier que de nombreux piliers de notre pays tiennent grâce à elles, à ces travailleurs de « première ligne » bien souvent issus de ces quartiers. C’est oublier aussi que le coût des discriminations était récemment estimé à 150 milliards d’€ dans notre pays.
4. Politiques sécuritaires et répressives : Augmentation des mesures sécuritaires, exacerbant les tensions entre habitants et forces de l’ordre, créant un climat de méfiance et de violence. La prolifération des groupuscules d’extrême droite menace notre démocratie, menant à un État policier.
Mobilisation citoyenne : une nécessité !
Nous devons nous mobiliser pour faire barrage à l’extrême droite. Les quartiers populaires, comme le reste de la France, méritent des politiques inclusives et solidaires. Ils ont besoin d’élus compréhensifs de leurs réalités, prêts à réduire les inégalités et à favoriser le vivre-ensemble.
Aux votes citoyens !
L’abstention profite aux extrêmes. Chaque voix compte pour défendre nos valeurs républicaines. En votant massivement, nous empêcherons l’extrême droite de s’emparer du pouvoir et d’implémenter des politiques divisant et affaiblissant notre société.
Voter est un acte collectif, surtout dans ces territoires où la solidarité et la fraternité sont primordiales. De nombreux chercheurs rappellent que voter et exercer ses droits citoyens encouragent les autres à faire de même. C’est un véritable mouvement de résistance collective.
Nous appelons tous les électeurs, à exercer leur droit de vote.
En votant, nous affirmons notre engagement pour une société plus juste, plus solidaire et plus humaine.
Signataires de l’écosystème entrepreneurial, emploi, quartiers :
- Claudia Ruzza, Directrice générale de Positiv
- Saïd Hammouche, Président fondateur Groupe Mozaïc RH
- Mélanie Sueur Sy, Directrice générale d’Enactus France
- Sophie Vannier, Présidente de La Ruche
- Théo Scubla, Président co-fondateur Each One
- Rajae El Harrak, CEO VeebyA
- Camille Chaudron, Fondatrice Girl go green
- Collaborateurs Positiv engagés : David Page, Agathe Pironneau, Anissa Boumehed, Valerie Blanc Saubert, Victor Benjamin, Francesca Biddau, Sitina Moingarie, Redha Boudjema, Louise Servois, Eunice Assamoi, Laura Quach, Rahamia Ibrahim, Aurélie Fontenelle,
- Citoyens engagés : Marjolaine Ferraille, Fatène Ben-Hamza, Ludovic Craïssac, Brandy Boloko, Arthur
de Jerphanion, Aurélie Fontenelle, Marie Nguyen, Romane Anquetil, Antonio Martin Alvarez
Nous vous invitons tous à rejoindre cet appel et à partager ce message autour de vous. L’avenir de nos
quartiers et de notre pays en dépend. Ensemble, faisons le choix de l’avenir, de l’espoir et du progrès social.