Les femmes seules avec enfant(s) représentent près de 20 % des dossiers mais moins de 10 % de l’ensemble des ménages.
Les femmes et les personnes « isolées » sont toujours surreprésentées dans les dossiers de surendettement, selon les données de la Banque de France publiées lundi et portant sur 2022.
« Les personnes surendettées sont souvent des adultes isolés ou des femmes, surtout quand elles sont cheffes de famille monoparentale », indique la Banque de France dans son communiqué.
« Pas d’évolution notable en 2022 »
Les femmes représentent ainsi 55 % des débiteurs et codébiteurs, contre 50 % dans l’ensemble de la population française. Surtout, les femmes seules avec enfant(s) représentent près de 20 % des dossiers mais moins de 10 % de l’ensemble des ménages.
Les hommes ne sont toutefois pas épargnés, puisque 28 % des ménages surendettés sont des hommes vivant seuls (16 % dans la population française).
Par ailleurs, un quart des surendettés sont au chômage. Et 88 % sont locataires ou hébergés à titre gratuit, « plus du double que dans la population française », selon la Banque de France.
« Sur les profils de personnes, il n’y a pas d’évolution notable en 2022 », a expliqué en conférence de presse Hélène Arveiller, directrice adjointe des particuliers de l’institution.
En 2022, la part des crédits immobiliers dans l’endettement des ménages surendettés a toutefois diminué par rapport à l’année précédente, au profit des charges courantes que sont les factures et les loyers. La part des crédits à la consommation est stable.
L’année dernière, le nombre de dossiers de surendettement a baissé de 7 % par rapport à 2021, à 113 081. C’est également moins qu’en 2019. Et depuis le pic de 2014, le nombre de dossiers de surendettement a été divisé par deux.
Source : AFP / La Voix du Nord