— Par Jacky Dahomay —
Vous trouverez [ ci-après] un tract signé par plusieurs associations sur le problème de notre biodiversité. Du 24 au 26 juin prochain sera examinée à l’Assemblée Nationale une loi visant à limiter l’accès à notre biodiversité. Il y a là le risque qu’une telle loi et surtout les politiques de l’Etat qui s’en suivront soient néfastes pour les petits entrepreneurs guadeloupéens face aux lobbies multinationaux notamment dans le domaine pharmaceutique. Mais plus globalement, il faut comprendre les dangers qui pèsent sur notre patrimoine commun face à la puissance du capitalisme globalisé. Ceci est d’autant plus inquiétant que 80% de la richesse en biodiversité de la France se trouve dans les Outre-Mer.
En effet, depuis les années 80, le redéploiement du capitalisme avec ce qu’il est convenu d’appeler le néolibéralisme s’accompagne d’une sorte de sauvagerie : le pillage, mené par certains États occidentaux et les puissants oligopoles privés, de ce qui appartenait jusques là à l’Etat social et au domaine public ou encore était encore sous le contrôle de communautés locales. En ce sens, comme l’ont montré Pierre Dardot et Christian Laval dans un ouvrage récent, Commun (la Découverte), il s’agirait comme d’un nouveau mouvement des enclosures : « Le développement du capitalisme contemporain apparait comme la répétition historique du grand mouvement de dépossession commencé à la fin du Moyen Age dans les campagnes européennes ». A cela il faut ajouter l’introduction de mécanismes concurrentiels et de critères de rentabilité dans l’ensemble des services publics. Le Consensus de Washington de 1999 a été le point de départ de théories d’abord mises en œuvre en Amérique Latine.
Ce « pillage silencieux » selon ces auteurs concerne tous les « communs », les ressources naturelles, les espaces publics mais aussi le patrimoine culturel, les institutions éducatives, la communication. « Des procédés commerciaux écrivent-ils, des logiciels, des substances contenues dans les plantes peuvent désormais faire l’objet de brevets par une assimilation de la « découverte » scientifique à l’invention commerciale » ; « la course aux brevets est au principe de la « biopiraterie » qui conduit des firmes du Nord à exploiter les réservoirs biologiques et génétiques des pays du Sud ». Le brevetage consiste à transformer des savoirs indigènes en invention de firmes occidentales de sorte que les populations locales se voient privées d’user comme elles l’entendent des propriétés des plantes au nom des accords commerciaux internationaux. La majeure partie des savoirs traditionnels ne possède pas en effet de trace écrite. On assiste donc bien là à un nouveau processus de dépossession au cours duquel ce qui jusqu’ici avait réussi à échapper à la domination capitaliste est en train de connaître une forme ou une autre de colonisation.
Il semble donc que c’est dans ce cadre général de pillage organisé des ressources du Tiers Monde qu’il faut placer notre lutte pour la défense de notre patrimoine de biodiversité. Bientôt une simple marchande ne pourra pas exploiter ni vendre de l’huile de karapat et le docteur Henry Joseph aura bien du mal avec sa petite production locale. Que faire alors ?
Forte question, depuis Lénine ! Le capital aujourd’hui ne repose plus essentiellement sur l’exploitation du travail. Sa domination est plus globale, elle s’accompagne du pillage dont nous parlons et qui rappelle aussi bien le mouvement des enclosures que l’esclavage et la colonisation, elle est aussi biopolitique c’est-à-dire qu’elle transforme l’éducation et la communication afin de façonner subjectivement les individus. La jeunesse est la plus touchée.
En conséquence, les luttes syndicales sont affaiblies et les partis politiques donnent difficilement sens aux révoltes du moment. Ils se concentrent trop sur la prise du pouvoir d’Etat et pas assez sur les mouvements profonds de la société. Ce n’est pas un hasard si c’est en Amérique Latine qu’on a vu surgir d’autres formes de lutte. C’est en Argentine qu’on a vu apparaître les premiers grands mouvements populaires de contestation du néolibéralisme avec la crise de 2002 et en Bolivie avec la bataille de l’eau suivie de la bataille du gaz. Cela dit, on peut douter que les populismes d’Amérique Latine aient été des solutions politiques acceptables ou durables. La crise du « chavisme » au Venezuela et du kirchnérisme en Argentine en sont les signes.
Dans tous les cas, il appartient aux associations de la société civile de notre pays de rester très vigilantes sur toutes ces questions et de penser ensemble les luttes à venir. Il est vain de croire, comme certains groupes politiques, que seul un changement institutionnel pourrait modifier les choses quand, dans le même temps, ces mêmes groupes manifestent une certaine indifférence quant aux luttes importantes menées par la société civile comme ce fut le cas contre l’épandage aérien. Nous pensons au contraire que c’est à partir d’une mobilisation de la société dans des luttes réelles pour la défense des communs, du bien public et contre les formes d’injustice et de domination qui appauvrissent ou désolent notre monde réel, que pourra se construire une conscience collective authentique pouvant faire bouger les choses.
Les associations signataires du tract et réunies à l’initiative du CAGI (sous l’impulsion de personnes comme Pamela Obertan, Fred Reno, Nathalie Minatchy, Henry Joseph et de bien d’autres) ont donc raison d’attirer notre attention et de nous mobiliser sur cette question. Il s’agit donc d’être vigilants pour défendre notre commun. Celui-ci n’est pas seulement ce que la nature nous a légué mais aussi ce que produit une pratique collective commune. Faut-il interdire tout usage des brevets pour notre pays ? Comment construire des instances de contrôle populaires de notre biodiversité mais permettant aussi une exploitation mesurée de nos petite entreprises ? Le développement d’une pharmacognosie (connaissance des remèdes tirée du vivant) sous la direction du Dr. Henry Joseph n’est-il pas d’une grande importance pour nos pays ? Quelle que soit l’importance de leur rôle, faut-il laisser aux seuls parlementaires antillais le soin de défendre notre commun ? Toutes ces questions devront être débattues par nous, collectivement.
.
Jacky Dahomay
*****
***
*
NOTRE PATRIMOINE NATUREL (BIODIVERSITÉ) EST MENACÉ.
Du 24 au 26 juin prochains, sera examinée à l’Assemblée Nationale, une loi visant à réglementer l’accês à notre biodiversité. Cette loi, censée nous protéger, constitue, en réalité, un véritable danger puisqu’elle va si nous n’y prenons garde, nous déposséder de notre patrimoine naturel.
ÉCOLOGIE et ÉCONOMIE sont deux mots qui devraient se compléter dans un seul objectif, le progrès de l’humanité en harmonie avec la planète qui l’accueille. Ces deux mots contiennent la racine « éco » qui provient du grec « oikos » qui signifie la maison. Au-delà de la maison de chacun d’entre nous, notre île, ou plutôt notre archipel, et la mer qui l’entoure, est notre maison à tous. Sé KAZ AN-NOU. Il se trouve que la Nature a doté notre maison d’une richesse incomparable dont jusqu’à présent nous n’avons qu’assez peu tiré profit. La Faune, et surtout, la Flore de « notre case » sont particulièrement riches (la moindre plante est une prodigieuse usine). Notre patrimoine naturel, tellement diversifié, nous offre d’infinies perspectives. Et c’est la BIODIVERSITÉ qui va devenir le moteur de l’économie de l’humanité des prochaines années, des générations à venir.
Mais, une loi actuellement en projet, nous menace.
Cette loi doit réglementer l’accès à notre biodiversité afin de la protéger. Toutefois, les règles d’utilisation du patrimoine naturel qu’elle prévoit, même si elles sont nécessaires, peuvent se révéler très contraignantes pour nos petites ou moyennes entreprises qui seront, dès lors, défavorisées par rapport aux grandes sociétés étrangères. En effet, pour toute entreprise qui souhaite avoir une activité économique (même modeste) avec une de nos plantes considérée comme sauvage, il faudra désormais demander un permis à l’Etat ; ce permis pouvant être refusé si le demandeur n’a pas les reins suffisamment solides et/ou s’il est en désaccord avec l’administration. Il est fort probable que seules les grandes sociétés capitalistes, spécialisées dans la pharmaceutique, les cosmétiques, pourront tirer leur épingle du jeu.
Nous ne devons pas laisser une loi, à l’élaboration de laquelle participent des personnalités politiques que nous avons élues, mettre à mal nos possibilités de développement, de progrès. Nous ne devons pas laisser une loi compromettre notre avenir, celui de nos enfants, le devenir de notre maison. Nous ne devons pas laisser une loi nous déposséder de notre patrimoine naturel commun au profit de grandes multinationales.
Le patrimoine naturel de l’archipel, environnement marin compris, appartient aux Guadeloupéens et est de leur responsabilité. C’est à eux qu’il revient le droit d’évaluer les projets concernant l’usage de la biodiversité de la maison Guadeloupe et la manière de les réaliser. C’est également à eux, en priorité, que doivent revenir les avantages tirés de cette biodiversité comme le prévoient les accords internationaux (Protocole de Nagoya –Convention sur la diversité Biologique de Rio). Nous affirmons les Guadeloupéens solidairement propriétaires des ADN, végétaux et animaux, contenus dans la Nature de leur archipel. Sonjé !! Il a fallu douze ans de bataille juridique et politique pour que les plantes de Guadeloupe soient reconnues par la pharmacopée et qu’elles puissent ëtre vendues en Pharmacie.
Dans l’immédiat, il y a urgence.
Nous devons nous mobiliser, agir auprès de nos élus, de nos parlementaires (associés à ceux des autres DOM, tout autant concernés) pour que le projet de loi soit amendé dans le sens de nos intérêts et que ce qui nous appartient naturellement ne soit pas livré au pillage !
Exigeons :
que l’autorité qui délibère sur l’accès aux ressources génétiques soit l’autorité locale
la pleine maîtrise locale de la structure de gestion de la biodiversité.
la mise en place d’une commission de vigilance citoyenne afin que la population ait son mot à dire sur le
devenir de son patrimoine commun.
Nous devons faire en sorte que la loi favorise l’accès des entreprises locales à la biodiversité afin que celle-ci soit un levier de développement économique. Nous devons faire en sorte que cette loi protège efficacement nos intérêts collectifs, tant en matière de valorisation que de protection de notre biodiversité.
Assistons aux conférences :
Le 13 juin 2014 – Bibliothèque Paul MADO – BAIE-MAHAULT à 18h00
Le 20 juin 2014 -???? – Le MOULE
SA KI ANDIDAN KAZ AN-NOU, SÉ TAN-NOU ! Signataires : APLAMEDAROM -CAGI – Collectif Vigilance Citoyenne –Kap Gwadloup -Kolèktif Jénès Gwadloup – CTU.
Pointe à Pitre, 12 juin 2014 Pour plus d’information et pour contacter le groupe : https://www.facebook.com/NotreBioversite et http://notrebiodiversite-notreavenir.fr/
*****
***
*
Programme du colloque
« De la dictature à la démocratie : transition, mémoire, justice »
2 – 4 juin 2014 – Hôtel Karibé
Lundi 2 juin 2014
|
1h30-2h00 : Accueil des participants
2h00-4h00 : Conférences d’ouverture
Intervenants : Laennec Hurbon
Directeur de recherches au CNRS
Professeur à l’université Quisqueya de Port-au-Prince
Etienne Tassin
Professeur de philosophie politique
Centre de sociologie des pratiques et des représentations politiques (CSPRP), Université Paris-Diderot, Paris 7
« Dire la violence : de la dictature à la démocratie »
Modérateur : Jean Fritzner Etienne
Professeur, Ecole Normale Supérieure d’Haïti
Echanges avec les participants
4h30-6h00 : Projection du film « Le règne de l’impunité »
Echanges avec Arnold Antonin, auteur du film, animés par Lorraine Mangonès, directrice exécutive de FOKAL.
Mardi 3 juin 2014
|
9h00-10h00 : Conférence:
Intervenant : Franklin Midy
Professeur associé au département de sociologie
Université du Québec à Montréal (UQAM)
« La dictature duvaliériste ? – Jamais plus ! Toujours s’en souvenir ! »
Modérateur : Jean-Waddimir Gustinvil
Professeur de philosophie, Attaché au laboratoire LADMA
Ecole Normale Supérieure, Université d’Etat d’Haïti
Echanges avec les participants
10h00- 10h15 : Pause
10h15-12h30 : Table ronde
Mots clés : Sortie de la dictature, Enjeux politiques et sociaux des sorties de dictature, transformation des institutions et des systèmes de représentation
Intervenants : Wien Weibert ARTHUS
Professeur associé, Université d’Etat d’Haïti
« L’international et nos dictateurs : réévaluation des relations entre Francois Duvalier et les partenaires d’Haïti »
Jean Marc Désir
« Interrègne 1956-1958 : dictature et façonnement de la mémoire»
Frédéric Gérald Chéry
Ecole normale Supérieure, Université d’Etat d’Haïti
Doctorant – Université Paris 8
«Les enjeux de mémoire de la dictature et du cheminement de la démocratie en Haïti »
Jean Waddimir Gustinvil
Professeur de Philosophie, Ecole normale supérieure, Université d’État d’Haïti
Attaché au laboratoire LADMA
« Pouvoir, récit et mémoire dans le ‘’temps d’après’’ des Dictatures »
Modérateur : Etienne Tassin
Professeur de philosophie politique, Centre de sociologie des pratiques et des représentations politiques (CSPRP), Université Paris-Diderot, Paris 7
Echanges avec les participants
12h30-2h00 : Déjeuner
2h00-4h00 : Tables rondes
Titre :
|
Titre :
|
Mots clés : usage des sciences humaines et de l’histoire par la dictature Duvaliériste, enseignement de l’histoire, oubliIntervenants :
John-Picard Byron Enseignant-chercheur Rattaché au laboratoire LADIREP (Langues, discours, représentations), Directeur du Département Anthropologie-Sociologie, Faculté d’Ethnologie, Université d’État d’Haïti « L’apport du discours anthropologique (ou ethnologique) et du nationalisme culturel dans la formation de l’idéologie duvaliériste»
Sabine LAMOUR « Les Fiyètlalo (femmes macoutes de la milice duvaliériste) : impensé de la mémoire de la dictature en Haïti »
Eddy Lucien Professeur d’histoire et de géographie urbaine Université d’État d’Haïti « Enseignement et usage de l’histoire en Haïti sous Duvalier »
Modératrice : Darline Alexis Professeur, Ecole Normale Supérieure, Université d’Etat d’Haiti et Université Quisqueya
|
Mots clés : Les mécanismes de la mémoire, les mécanismes de l’oubli
Intervenants :
Christophe David Professeur Histoire et Critique des arts Université de Rennes « Günther Anders ou à la recherche du temps perdu dans les décombres d’une Europe se laissant porter sur la voie de l’oubli »
Edlyn Dorismond Professeur, philosophe Université d’État d’Haïti «Minorité, Mémoire et Souffrance. Politique des conflits de mémoire »
Jerry Michel Sociologue Université Paris 8 « Mémoire et dictature en Haiti: Silence et oubli des traces de luttes »
Modératrice : Danièle Magloire Sociologue Coordinatrice du Collectif contre l’impunité
|
4h30 – 6 h00 : Projection du film document « Verdade 12 528 »
Echanges avec Paula Saccheta et Peu Robles, auteurs du film« Verdade 12 528 », animés par Maude Malengrez, Programme Média de FOKAL.
Mercredi 4 juin 2014
9h00-10h00 : Conférence
Intervenant : Stéphane Douailler
Professeur du département de philosophie
Laboratoire « Logiques contemporaines de la philosophie »
Université Paris 8
« Mémoire et mensonge »
Modérateur : Odonel Pierre-Louis
Professeur de philosophie
Ecole Normale Supérieure, Université d’Etat d’Haïti
Echanges avec les participants
10h00- 10h15 : Pause
10h15-12h30 : Tables rondes
Titre
|
Titre |
Mots clés : Quelles relations entre Mémoire, Vérité et Témoignage ? Quels symboles pour une mémoire commune ? Quelles transmissions ?
Intervenants : Marcelo Raffin Chercheur en philosophie au CONICET Professeur de philosophie et de théorie sociale et politique à l’UBA et à l’UNSAM (Argentine) demandes de vérité, de justice, de mémoire et de réparation
Maria Freier « Les implications du sujet dans la construction de la mémoire : les liens invisibles » (témoignage et mémoire)
Marie-Marguerite Clerié Comité devoir de mémoire, Haïti
Assumpta Mugiraneza « L’indicible que l’on ne peut taire – IRIBA Center, négocier un espace de libération de la parole au Rwanda »
Modératrice : Florence Elie
|
Mots clés : institutionnalisation de la répression, oppression, contestation, violence, liberté, citoyenneté, émancipation
Intervenants : Vertus Saint-Louis Ecole Normale Supérieure, Université d’Etat d’Haïti « Sans-Souci et Darfour : deux figures de l’Afrique dans l’histoire d’Haïti »
Lewis AmpiduClorméus Sociologue des religions Laboratoire LADIREP (Langues, discours, représentations), Faculté d’Ethnologie, Université d’Etat d’Haïti « Anthropologie de la violence en Haïti. Les conditions d’acceptabilité de la répression au XIXème et XXème siècle »
Diogo Sardinha Directeur du Collège international de Philosophie « Se souvenir de ce qu’il faut oublier : un paradoxe de la pacification sociale ? »
Modératrice : Itazienne Eugene, Professeur, Ecole Normale Supérieure, Université d’Etat d’Haiti
|
12h00-2h00 : Déjeuner
2h00-3h00 : Conférence
Mots clés : Les enjeux des choix opérés en matière judicaire et non judicaire : les effets politiques et institutionnels, la reconnaissance des victimes, les réparations, la réconciliation, le devoir de mémoire, justice et moment de guérison, justice et mémoire collective ?
Intervenant : Luc Côté
Ancien procureur du tribunal international pour le Rwanda
Les enjeux et les défis des mécanismes de la justice transitionnelle – Leçons tirées des processus dans plusieurs contextes
Modérateur : Jean-Joseph Exumé
Ancien ministre de la Justice
Echanges avec les participants
3h00-5h00 : Table ronde : « Juger les dictatures »
Intervenants :
Lucas Martin
Chercheur au Centre National de Recherches Scientifiques et Techniques (CONICET-Argentine),
Professeur à l’Université de Buenos Aires
« Défaire le lien du crime, fonder un lien de justice. Les expériences de l’Argentine, l’Uruguay et l’Afrique du Sud »
Jean-Joseph Exumé
Ancien ministre de la Justice
Avocat du Collectif contre l’impunité
« Les obstacles liés à la justice haïtienne »
Dominic Voisard
Avocats sans frontières
« Etude de cas : Le Guatemala »
Danièle Magloire
Sociologue
Coordinatrice du Collectif contre l’impunité, Haiti
Autre délégué, Avocats sans frontières,
Modérateur : Wien Weibert ARTHUS
Professeur associé, Université d’Etat d’Haïti
Echanges avec les participants
5h30-6h30 : Clôture et synthèse des travaux
Intervenants : Michèle D. Pierre-Louis
Présidente de FOKAL
Stéphane Douailler
Professeur du département de philosophie
Laboratoire « Logiques contemporaines de la philosophie »
Université Paris 8
Jacky Dahomay
Professeur, philosophe
Professeur de la chaire supérieure au Lycée de Bainbridge, Guadeloupe, Université des Antilles et de la Guyane
Programme du colloque
« De la dictature à la démocratie : transition, mémoire, justice »
2 – 4 juin 2014 – Hôtel Karibé
Lundi 2 juin 2014
|
1h30-2h00 : Accueil des participants
2h00-4h00 : Conférences d’ouverture
Intervenants : Laennec Hurbon
Directeur de recherches au CNRS
Professeur à l’université Quisqueya de Port-au-Prince
Étienne Tassin
Professeur de philosophie politique
Centre de sociologie des pratiques et des représentations politiques (CSPRP), Université Paris-Diderot, Paris 7
« Dire la violence : de la dictature à la démocratie »
Modérateur : Jean Fritzner Etienne
Professeur, École Normale Supérieure d’Haïti
Échanges avec les participants
4h30-6h00 : Projection du film « Le règne de l’impunité »
Échanges avec Arnold Antonin, auteur du film, animés par Lorraine Mangonès, directrice exécutive de FOKAL.
Mardi 3 juin 2014
|
9h00-10h00 : Conférence:
Intervenant : Franklin Midy
Professeur associé au département de sociologie
Université du Québec à Montréal (UQAM)
« La dictature duvaliériste ? – Jamais plus ! Toujours s’en souvenir ! »
Modérateur : Jean-Waddimir Gustinvil
Professeur de philosophie, Attaché au laboratoire LADMA
Ecole Normale Supérieure, Université d’Etat d’Haïti
Echanges avec les participants
10h00- 10h15 : Pause
10h15-12h30 : Table ronde
Mots clés : Sortie de la dictature, Enjeux politiques et sociaux des sorties de dictature, transformation des institutions et des systèmes de représentation
Intervenants : Wien Weibert ARTHUS
Professeur associé, Université d’Etat d’Haïti
« L’international et nos dictateurs : réévaluation des relations entre Francois Duvalier et les partenaires d’Haïti »
Jean Marc Désir
« Interrègne 1956-1958 : dictature et façonnement de la mémoire»
Frédéric Gérald Chéry
Ecole normale Supérieure, Université d’Etat d’Haïti
Doctorant – Université Paris 8
«Les enjeux de mémoire de la dictature et du cheminement de la démocratie en Haïti »
Jean Waddimir Gustinvil
Professeur de Philosophie, Ecole normale supérieure, Université d’État d’Haïti
Attaché au laboratoire LADMA
« Pouvoir, récit et mémoire dans le ‘’temps d’après’’ des Dictatures »
Modérateur : Etienne Tassin
Professeur de philosophie politique, Centre de sociologie des pratiques et des représentations politiques (CSPRP), Université Paris-Diderot, Paris 7
Echanges avec les participants
12h30-2h00 : Déjeuner
2h00-4h00 : Tables rondes
Titre :
|
Titre :
|
Mots clés : usage des sciences humaines et de l’histoire par la dictature Duvaliériste, enseignement de l’histoire, oubliIntervenants :
John-Picard Byron Enseignant-chercheur Rattaché au laboratoire LADIREP (Langues, discours, représentations), Directeur du Département Anthropologie-Sociologie, Faculté d’Ethnologie, Université d’État d’Haïti « L’apport du discours anthropologique (ou ethnologique) et du nationalisme culturel dans la formation de l’idéologie duvaliériste»
Sabine LAMOUR « Les Fiyètlalo (femmes macoutes de la milice duvaliériste) : impensé de la mémoire de la dictature en Haïti »
Eddy Lucien Professeur d’histoire et de géographie urbaine Université d’État d’Haïti « Enseignement et usage de l’histoire en Haïti sous Duvalier »
Modératrice : Darline Alexis Professeur, Ecole Normale Supérieure, Université d’Etat d’Haiti et Université Quisqueya
|
Mots clés : Les mécanismes de la mémoire, les mécanismes de l’oubli
Intervenants :
Christophe David Professeur Histoire et Critique des arts Université de Rennes « Günther Anders ou à la recherche du temps perdu dans les décombres d’une Europe se laissant porter sur la voie de l’oubli »
Edlyn Dorismond Professeur, philosophe Université d’État d’Haïti «Minorité, Mémoire et Souffrance. Politique des conflits de mémoire »
Jerry Michel Sociologue Université Paris 8 « Mémoire et dictature en Haiti: Silence et oubli des traces de luttes »
Modératrice : Danièle Magloire Sociologue Coordinatrice du Collectif contre l’impunité
|
4h30 – 6 h00 : Projection du film document « Verdade 12 528 »
Echanges avec Paula Saccheta et Peu Robles, auteurs du film« Verdade 12 528 », animés par Maude Malengrez, Programme Média de FOKAL.
Mercredi 4 juin 2014
9h00-10h00 : Conférence
Intervenant : Stéphane Douailler
Professeur du département de philosophie
Laboratoire « Logiques contemporaines de la philosophie »
Université Paris 8
« Mémoire et mensonge »
Modérateur : Odonel Pierre-Louis
Professeur de philosophie
École Normale Supérieure, Université d’État d’Haïti
Échanges avec les participants
10h00- 10h15 : Pause
10h15-12h30 : Tables rondes
Titre
|
Titre |
Mots clés : Quelles relations entre Mémoire, Vérité et Témoignage ? Quels symboles pour une mémoire commune ? Quelles transmissions ?
Intervenants : Marcelo Raffin Chercheur en philosophie au CONICET Professeur de philosophie et de théorie sociale et politique à l’UBA et à l’UNSAM (Argentine) demandes de vérité, de justice, de mémoire et de réparation
Maria Freier « Les implications du sujet dans la construction de la mémoire : les liens invisibles » (témoignage et mémoire)
Marie-Marguerite Clerié Comité devoir de mémoire, Haïti
Assumpta Mugiraneza « L’indicible que l’on ne peut taire – IRIBA Center, négocier un espace de libération de la parole au Rwanda »
Modératrice : Florence Elie
|
Mots clés : institutionnalisation de la répression, oppression, contestation, violence, liberté, citoyenneté, émancipation
Intervenants : Vertus Saint-Louis Ecole Normale Supérieure, Université d’Etat d’Haïti « Sans-Souci et Darfour : deux figures de l’Afrique dans l’histoire d’Haïti »
Lewis AmpiduClorméus Sociologue des religions Laboratoire LADIREP (Langues, discours, représentations), Faculté d’Ethnologie, Université d’Etat d’Haïti « Anthropologie de la violence en Haïti. Les conditions d’acceptabilité de la répression au XIXème et XXème siècle »
Diogo Sardinha Directeur du Collège international de Philosophie « Se souvenir de ce qu’il faut oublier : un paradoxe de la pacification sociale ? »
Modératrice : Itazienne Eugene, Professeur, Ecole Normale Supérieure, Université d’Etat d’Haiti
|
12h00-2h00 : Déjeuner
2h00-3h00 : Conférence
Mots clés : Les enjeux des choix opérés en matière judiciaire et non judiciaire : les effets politiques et institutionnels, la reconnaissance des victimes, les réparations, la réconciliation, le devoir de mémoire, justice et moment de guérison, justice et mémoire collective ?
Intervenant : Luc Côté
Ancien procureur du tribunal international pour le Rwanda
Les enjeux et les défis des mécanismes de la justice transitionnelle – Leçons tirées des processus dans plusieurs contextes
Modérateur : Jean-Joseph Exumé
Ancien ministre de la Justice
Echanges avec les participants
3h00-5h00 : Table ronde : « Juger les dictatures »
Intervenants :
Lucas Martin
Chercheur au Centre National de Recherches Scientifiques et Techniques (CONICET-Argentine),
Professeur à l’Université de Buenos Aires
« Défaire le lien du crime, fonder un lien de justice. Les expériences de l’Argentine, l’Uruguay et l’Afrique du Sud »
Jean-Joseph Exumé
Ancien ministre de la Justice
Avocat du Collectif contre l’impunité
« Les obstacles liés à la justice haïtienne »
Dominic Voisard
Avocats sans frontières
« Etude de cas : Le Guatemala »
Danièle Magloire
Sociologue
Coordinatrice du Collectif contre l’impunité, Haiti
Autre délégué, Avocats sans frontières,
Modérateur : Wien Weibert ARTHUS
Professeur associé, Université d’Etat d’Haïti
Echanges avec les participants
5h30-6h30 : Clôture et synthèse des travaux
Intervenants : Michèle D. Pierre-Louis
Présidente de FOKAL
Stéphane Douailler
Professeur du département de philosophie
Laboratoire « Logiques contemporaines de la philosophie »
Université Paris 8
Jacky Dahomay
Professeur, philosophe
Professeur de la chaire supérieure au Lycée de Bainbridge, Guadeloupe, Université des Antilles et de la Guyane