— par Yves-Léopold Monthieux —
Cet article vient en réponse aux réactions suscitées par la chronique précédente : « Retraites : qu’en est-il des Non-fonctionnaires ? » Mais les évènements se bousculent et au moment où j’écris ces lignes, la boucle semble bouclée. Plus française que la France, la Martinique s’est érigée en chef de file des « gaulois« contre la réforme de la retraite. Forte de cet intégrisme, elle pourrait atteindre sinon dépasser le record de durée de la grève du Cartel des fonctionnaires, en 1952. Il s’était alors agi de justice et de dignité tandis que le spectacle donné aujourd’hui à la télévision révèle de curieuses finalités et, plus encore, des méthodes singulières de solidarité.
De la majorité « silencieuse« à la majorité « compréhensive« .
Sur le terrain, des grévistes du service public non enseignant sont assurés de conserver en toutes circonstances l’intégralité de leurs salaires. Cette assurance est renforcée et élargie à la veille d’élections municipales aux personnels d’activités périscolaires : la collectivité mettra la main à la poche. Par tous moyens, les grévistes protégés empêchent l’accès aux établissements scolaires : pas d’école ouverte, point d’enseignants grévistes déclarés, impossible de les distinguer des non-grévistes.