Étiquette : Yohann Pisiou

« Lieux Communs », texte & m.e.s. Baptiste Amann

— Par Michèle Bigot —

En forme de préambule, le fronton de la scène affiche ce superbe avertissement: « Ceci est la reconstitution très réelle d’événements absolument fictifs, décrivant les trajectoires de personnages absolument fictifs, par la médiation d’acteur.rices bien réel.les qui ont accepté, à partir d’éléments absolument fictifs, de restituer dans le réel les vérités absolument fictives de chacun.unes d’entre elleeux. »

Pour alambiquée qu’elle paraisse cette maxime est la définition la plus rigoureuse de la représentation théâtrale. Nous voilà avertis. Tout le jeu va reposer sur la dialectique entre fiction et réel. S’il est vrai que la fiction est une modalité du réel, le vrai est souvent plus du côté de celle-là que de celui-ci.

Ce jeu acrobatique de la représentation prend ici la forme d’un thriller en trois parties: il s’agit donc d’une enquête, c’est-à-dire d’une recherche et d’une reconstitution problématique. Tout tourne autour d’un crime : un homme a tué une femme. Le contraire nous aurait étonnés. Ni le criminel ni la victime ne seront présents du scène: la victime pour des raisons évidentes, puisque son crime l’efface de l’espace et le criminel parce qu’on ignore qui il est .

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« SAMO, A Tribute to Basquiat » de Koffi Kwahulé, m.e.s. de Laëtitia Guédon

Vendredi 10 mars 2017 à 20 h à Tropiques-Atrium

Compagnie 0,10
Mise en scène : Laëtitia Guédon
Texte : Koffi Kwahulé
Avec : Yohann Pisiou, Willy Pierre-Joseph,

SAMO, A Tribute to Basquiat est une oeuvre indisciplinée, écrite pour deux musiciens, un acteur et un danseur sur le célèbre peintre noir américain. Né en 1960 à Brooklyn, issu de la middle class new-yorkaise, Jean-Michel Basquiat devient dans les années 80, une des figures de proue de mouvement underground new-yorkais.

Qui est S.A.M.O. ?
Basquiat, Al Diaz et Shannon Dawson créent avec “ SAMO ” (anagramme de “Same Old Shit”), les prémices du graffiti. Basquiat est le moteur principal de ce projet et traduit son observation sensible du monde par des messages lapidaires inscrits, tagués, sur les édifices de l’environnement urbain new-yorkais. Les courts messages qu’il inscrit à l’époque sont déjà, avant ses toiles, des actes poétiques et politiques. La suite : la rencontre avec Warhol, la vitalité désespérée qui le conduit à cette production boulimique de tableaux, le succès, les trop nombreuses drogues et son entrée dans le funeste Club 27.
Ce qui m’intéresse ici c’est l’avant, la période d’errance, de marche, de recherche, la période de signalétique, où à New York on se dit : “ qui est SAMO ? 

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