— Par Stéphanie HENNETTE-VAUCHEZ (Enseignant et chercheur à l’UFR droit et science politique de l’université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense), Marielle DEBOS (Enseignant et chercheur à l’UFR droit et science politique de l’université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense) et Abdellali HAJJAT (Enseignant et chercheur à l’UFR droit et science politique de l’université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense) —
TRIBUNE
Deux mois après les tueries de Charlie Hebdo, de Montrouge et du supermarché Hyper Cacher, la laïcité – plus précisément une néolaïcité – est au centre des débats publics. Le cadrage «néolaïque» s’est encore imposé. Des acteurs politiques de droite comme de gauche établissent un lien entre les attentats de janvier et de supposées menaces sur la laïcité.
Le 18 février, monsieur Eric Ciotti dépose à l’Assemblée nationale la proposition de loi visant à étendre le principe de laïcité aux établissements publics d’enseignement supérieur; et lundi 2 mars, madame Pascale Boistard, secrétaire d’Etat aux Droits des femmes, renchérit, estimant qu’il n’est pas certain que le voile ait sa place à l’université.