Étiquette : Viviane Vermignon

« Océan Brun »,, une chorégraphie de Marlène Myrtil

Jeudi 17 octobre 2024 – Campus de Schoelcher, Amphithéâtre Michel Louis

« Océan Brun » est un spectacle chorégraphique créé par Marlène Myrtil, qui s’inspire des transformations de l’environnement caribéen, particulièrement de la mer envahie par les sargasses, une algue qui modifie la couleur et la texture des eaux. À travers cette pièce, Myrtil explore les répercussions de ce phénomène sur les communautés locales, en utilisant l’enquête auprès des résidents comme point de départ pour la création artistique.

Les témoignages récoltés, notamment les plaintes et les descriptions de troubles physiques et sensoriels, deviennent la matière d’une danse à la fois intense, résiliente et thérapeutique. « Océan Brun » s’appuie sur des moments imaginaires et contrastés, où un paysage oppressant se métamorphose en une vision poétique. Les interprètes, Deborah Lary et Francis Saint-Albin, évoluent au rythme d’un mouvement qui rappelle le ressac, en quête d’une libération par le corps et la parole.

La pièce propose un parcours sensoriel, une invitation à ressentir et à écouter, où le corps est perçu comme un paysage mouvant, fragile, mais aussi résistant. À travers ce dialogue avec l’environnement, les deux danseurs interrogent leur propre physicalité, exposant leur vulnérabilité tout en cherchant à retrouver leur souffle.

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« Au nom du père » ou les formes élémentaires de l’obéissance

— Par Anna Garzetta —

Création de la compagnie Art&Fact

Chorégraphie Jean-Hugues Mirédin. Interprètes : Astrid Mercier, Alexandra Déglise, Emilie Alves De Puga, Lindy Callegari, Ricardo Miranda, Laurent Troudart. Lumière Viviane Vermignon

A Tropiques-Atrium ce vendredi 5 avril, la salle Frantz Fanon est presque comble. Les premières minutes de la scène initiale d’Au nom du père instillent une inquiétude sourde née du silence et de l’obscurité qui pèsent sur le plateau au décor dépouillé. Seuls pendent du plafond deux branches ascétiques comme des bois de cerfs. Pelotonnée à terre, la danseuse Emilie Alves De Puga ramène incessamment sous elle ses jambes comme mues d’elles-mêmes. Le corps obéit sous son contrôle et sous la surveillance du groupe de danseurs qui l’observe. Puis la danseuse se lève, s’avance déterminée vers un micro placé en bord de scène et lance aux spectateurs des nouvelles catastrophiques. Par les gestes à la fois caressants et autoritaires des autres danseurs, elle est vite ramenée hors de portée du micro, liberté d’expression muselée par un collectif d’individus auquel elle va finalement, après plusieurs tentatives d’échappées, se conformer.

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