— Par Victor Martine Lina, Psychologue, Psychanalyste, Docteur en psychologie —
La signification du mot violence pour décrire une situation, un phénomène, parait si évidente qu’elle est rarement définie par celui qui l’emploie.
Aussi l’emploie-t-on selon plusieurs acceptions sans que chacun n’appréhende toujours les nuances ou les différences de signification qui séparent des expressions utilisant le même signifiant violence.
Qui n’a entendu parler de violence urbaine, de violence d’un cyclone, de violence domestique, de violence des images, de violence faite aux femmes, de violence des jeunes, de violence policière, de violence sexuelle, de violence au travail, de violence verbale, etc. ?
Violence subie ou violence agie
On distingue avec plus ou moins de clarté, la violence subie et la violence agie.
Ainsi se place-t-on
- soit du côté sinistré, du côté patient, du lieu dévasté ou de la personne frappée. De cette place émerge la notion de victime.
- soit du côté de l’agent, du commissionnaire, de l’être ou du phénomène à qui on attribue la production de la violence. De cette autre place émerge la notion d’auteur.
Mais cette frontière n’est pas toujours aisée à établir notamment quand on vient à introduire l’idée d’une violence invisible face à une violence manifeste.