Lettre ouverte à chacune et chacun, individuellement et collectivement.
Madame la Présidente du Conseil Général
Monsieur le Président du Conseil Régional
Madame et Messieurs les Maires, Mesdames et Messieurs les conseiller-es municipaux-pales
Messieurs les Députés
Messieurs les Sénateurs
Cher-es compatriotes,
La journée du 8 mars cristallise les principales revendications concernant la condition des femmes dans tous les pays du monde.
Mais qu’est-ce qu’elles veulent encore, diront certains (et même certaines) ?
C’est vrai, a priori, chez nous – on n’est ni en Afghanistan, ni en Inde. On pourrait se dire que les femmes sont libres, qu’elles ont tout : elles travaillent, sortent, sont élues, …
Ce mythe de l’égalité acquise a la vie dure.
La récente étude de l’INSEE intitulée « Regards sur la parité » dresse un tout autre état des lieux de la situation des femmes en Martinique.
Quelques exemples :
A niveau de diplôme égal les femmes sont plus souvent au chômage, bien qu’elles réussissent mieux en classe,
Les emplois féminins sont concentrés à plus de 46% dans 8 familles de métiers liées aux activités traditionnelles des femmes, et qui ne sont pas les plus porteuses d’emploi ,
L’écart moyen annuel de salaires entre femmes et hommes est de 16,1%,
24% des femmes travaillent en temps partiel (13% pour les hommes),
Il y a davantage de bas revenus dans les familles monoparentales (à 90% des femmes),
Les mères célibataires ont plus de difficultés à mener de front la vie familiale et professionnelle, notamment en raison de la garde des enfants, et elles ont moins de loisirs que les hommes,
En politique, la Martinique est la dernière de la classe !
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