— Par Robrt Saé —
Les dirigeants européens ont été contraints de se démarquer de leur allié, le dictateur turc Recep Tayyip Erdogan, quand celui-ci a annoncé son intention de rétablir la peine de mort qui, disent-ils, est « contraire aux valeurs des pays membres de l’Union Européenne ». La peine de mort a, en effet, été abolie – plus ou moins récemment- dans les pays en question. C’est assurément un énorme progrès qu’y ait été admise l’idée que rien ne peut justifier cette barbarie permettant que des institutions puissent décider de mettre fin à la vie d’êtres humains, fussent-ils des criminels, par la décapitation, la pendaison, l’exécution sur une chaise électrique ou par injection létale.
Pour autant, les pays membres de l’Union Européenne s’accommodent très bien d’une autre forme de peine de mort conforme aux « valeurs » de leur système capitaliste et qui frappe massivement des dizaines de milliers de personnes : salariés, chômeurs, agriculteurs, retraités, etc. Par charrettes, ces victimes des prédateurs qui règnent dans la jungle de leur économie de marché, sont inculpées et subissent les verdicts émis par le tribunal des grands capitalistes et de leurs gouvernements aux ordres.