Membres de la communauté de l’Université des Antilles et de la Guyane, nous sommes absolument indignés du pilotage de la crise de Guyane par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
La présidente de l’Université vous ayant alerté dans un courrier officiel du jeudi 31 octobre, courrier relayé par la motion de la Conférence des Présidents d’Université du 7 novembre, sur la manière dont cette crise était gérée, sans aucune concertation avec la présidente et, plus largement, la gouvernance (instances consultatives et décisionnelles), nous revenons vers vous pour vous indiquer que la situation s’est encore aggravée.
Depuis le début de cette crise en Guyane, la ministre s’est substituée à la présidente de l’Université, sans même l’informer des mesures qu’elle entendait prendre.
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Quelle sortie de crise pour l’UAG?
Question orale à Geneviève FIORASO Ministre de l’enseignement supérieur
— Par Gabriel Serville, Député de Guyane—
Madame la ministre,
Voilà deux semaines que le pôle universitaire guyanais est paralysé par un mouvement de grève revendiquant une université de qualité et un changement de gouvernance. Catalysées par les difficultés rencontrées lors de la réouverture d’une licence professionnelle « protection de l’environnement ¬, ces contestations se sont vite répandues aux conditions difficiles que rencontrent les jeunes étudiants guyanais et le personnel qui les encadre. Alors que la Guyane compte 35 000 jeunes en âge de faire des études supérieures, seuls 2 720 étudiants ont effectué leur rentrée sur le sol guyanais. En effet, la plupart des jeunes bacheliers sont contraints, lorsqu’ils en ont les moyens, de s’orienter vers les campus antillais et les universités de l’hexagone, où ils sont, il faut le rappeler, considérés comme des étudiants étrangers. Dans une région où la population devrait doubler dans les 30 prochaines années, il n’est plus possible d’ignorer les difficultés de ceux qui en représentent l’avenir. Il faut dês aujourd’hui nous pencher sérieusement sur la gouvernance de l’UAG à court-terme et sur l’autonomie du pôle universitaire guyanais à long-terme.