— Par Françoise Dô (*)—
J’ai alors dit la chose la plus stupide de ma vie « Mais c’est la France ici quand même » et Chebani a tellement ri qu’il en a eu les larmes aux yeux. (p.113)
Lire Tropique de la violence.
Qu’est-ce que c’est? Très clairement accepter d’être emporté à Mayotte.
J’ai pas envie… a été ma réaction naturelle. Pour quoi faire… a été ma seconde réaction naturelle. C’est une histoire qui se passe à Mayotte et « Mayotte, c’est la France et ça n’intéresse personne. » (Extrait de la page 112).
C’est plutôt vrai.
J’ai tout de même ouvert la première page pour lire les premières lignes à reculons. Quelques heures plus tard j’y étais toujours. Propulsée à Mayotte, par une écriture initialement au rythme quasi-frénétique. On croit à l’histoire de Marie mais il ne s’agit pas de cela. D’abord ébouriffée du voyage donc, puis giflée. Putain Mayotte quoi! J’ai brûlé comme peut brûler un pneu un jour de grève.
Brûler de la rage de vivre malgré la misère. Car la misère est ce dont il est question.