— Par Roland Tell —
Toute personne développe en elle ce que lesAméricains appellent un « belief system » , c’est-à-dire un système de croyances, de valeurs, et de convictions, qui se révèle dans son comportement individuel, aussi bien dans le domaine religieux, que dans ses particularismes culturels et politiques. À cet égard, la différenciation est essentielle, pour former, à la Martinique, une communauté démocratique, sachant rester solidaire et ouverte. C’est pourquoi chaque Martiniquais s’efforce de se comporter en citoyen responsable, cherchant à maintenir le lien interne de la communauté de vie.
Hélas, hélas, les querelles politiciennes incessantes donnent plutôt l’impression de vivre dans une société double : celle du pouvoir régional, quel qu’il soit, et celle des postulants au pouvoir à venir! La politique martiniquaise ne repose nullement sur des bases éthiques. Il suffit de considérer, encore une fois, les racines du pouvoir actuel à la Collectivité Territoriale. De quelle source proviennent-elles ? D’une morale du minimum électif, qui a perdu le sens de l’équité politique, du « belief system » , donc des vraies valeurs idéologiques. Ce faisant, elle accomplit une oeuvre de démolition des fondements solides, sur lesquels s’édifie la démocratie.