On fume moins, on boit moins, on se drogue moins dans les collectivités d’outre-mer qu’en métropole. Ces affirmations, si elles vont à l’encontre des idées reçues, ne sont pas tout à fait nouvelles. Mais pour la première fois, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) dispose d’une photographie complète et détaillée des usages de « drogues » (tabac, alcool, cannabis et autres) en Guadeloupe, en Martinique, à la Réunion et en Guyane, et ce, pour les personnes âgées de 17 à 75 ans. Les résultats, recueillis en 2014 par l’OFDT et l’agence Santé publique France et comparés aux données de la métropole, ont été rendus publics jeudi 28 juillet.
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Plusieurs facteurs expliqueraient cet usage plus limité de produits addictifs en outre-mer. Tout d’abord, il ne faut pas négliger le « contexte familial, social et religieux, qui favorise un contrôle parental et sociétal plus fort auprès des jeunes », avancent François Beck, Jean-Baptiste Richard, Thibault Gauduchon et Stanislas Spilka, les auteurs de l’étude. « Beaucoup de jeunes Antillais ne recherchent pas les effets procurés par ces produits, et n’ont peut-être pas envie de mettre en péril leur performance sportive », complète M.