En concert le 29 avril à Paris, le chanteur reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly veut « mobiliser contre la peur » et rêve de créer une radio en Afrique.
— Par Alexis Campion —
Grande réussite du reggae africain ces dix dernières années, le chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly tourne ces jours-ci en France*. Dans les salles de province ou cette semaine au Zénith de Paris, il fait résonner ses chansons sorties l’an passé sur l’album Dernier Appel, comme toujours très critiques envers les dirigeants africains et occidentaux. Et bien entendu nourries d’espoirs en faveur d’une Afrique plus démocratique.
« Ces terroristes sans visage sont le mal qu’il faut combattre »
Si déprimantes et meurtrières soient-elles, les récentes actualités du Mali, du Nigeria ou du Kenya n’entament pas son moral d’acier. « Rien ne doit nous arrêter, dit-il, certainement pas ces terroristes sans visage. Ils sont le mal qu’il faut combattre. De même il faut se mobiliser contre la peur. Nos ancêtres, qui ont combattu l’esclavage et la colonisation nous montrent l’exemple. S’ils s’étaient découragés, où en serions-nous aujourd’hui? »