L’utilisation intensive et prolongée du chlordécone, un pesticide destiné à combattre le charançon de la banane en Guadeloupe et en Martinique, suscite l’intérêt des chercheurs, notamment ceux de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale(INSERM) et de médecins du CHU de Pointe-à-Pitre.
Le chlordécone est considéré par la médecine comme un perturbateur endocrinien et est classé comme un cancérigène possible. Ce produit, utilisé de 1973 à L992 en Martinique et en Guadeloupe, a pénétré les sols, a contaminé les nappes phréatiques et les produits agricoles.
Compte tenu de la toxicité du produit sur le système nerveux, les chercheurs ont voulu évaluer f impact de l’exposition prénatale ou post-natale au chlordécone sur le développement moteur et cognitif des nourrissons.
C’est ainsi qu’une étude sur la mère et l’enfant, nommée étude « TI MOUN >> a été menée, entre 2005 et2007 , sur une cohorte de 1 000 femmes et leurs enfants vivant en Guadeloupe.
Il s’agissait, pour les médecins, de répondre aux interrogations relatives aux risques sanitaires sur le déroulement de la grossesse de la mère et sur la santé du bébé.