C’est une tragédie qui se déroule dans l’indifférence générale, une histoire qui bégaye et se répète. L’Empire du silence commence en 1994, avec l’arrivée en masse, dans le pays, de génocidaires hutus qui se mêlent aux populations civiles rwandaises, déplacées de l’autre côté de la frontière.
« Pointer les criminels »
Dès lors, une succession de massacres, qui peu à peu s’étendent à tout le pays, des massacres d’abord perpétrés par des puissances étrangères, Ouganda et Rwanda, puis par les rebelles et les militaires congolais.
« Il fallait pointer, aujourd’hui, les responsabilités, pointer les criminels, explique le réalisateur Thierry Michel. Je n’ai pas compris comment ce pays a basculé de rendez-vous manqué en rendez-vous manqué pour tomber dans un abîme de violence. Ce cycle de massacre qui entache depuis 25 ans certaines régions du Congo de manière innommable. »