— Par Véronique Mortaigne—
Puisque son nouvel album s’intitule The Rising of The Son, le chanteur Patrice a entrepris au début de l’été une série de concerts au lever du Soleil, profitant du jeu de mot rédempteur (sun, le soleil, son, le fils) pour s’amuser de son reggae gracile. A Lille, à Nantes, à Cologne, où il est né il y a 34 ans, et enfin le 2 septembre à Paris, sur le parvis du Sacré-Cœur à Paris, Patrice a pris une guitare, un micro, et il a chanté – des conditions dans lesquelles le jeune métis afro-européen a sillonné l’Europe du Sud avant de construire des tubes, tels How Do You Call It (2002) ou Soulstorm (2005).
Au millier de fans recrutés par l’intermédiaire des réseaux sociaux, des croissants, thé, café ont été distribués, et The Rising of The Son présenté, le tout avec un large sourire. Bonnet rasta, filet tricoté au crochet, casquette fluo, T-shirt orné de papillons, de lions de Juda, Patrice a l’élégance tactile, la voix haute et le verbe doux. « Hyppie with gun », chante-t-il, armé de musique en fait.