— Par Lionel Venturini —
Plusieurs responsables de la droite profitent du carnage de la promenade des Anglais pour réclamer un nouveau virage sécuritaire, quand celui amorcé par François Hollande n’a déjà pas démontré d’efficacité.
Tandis qu’un pays se tient dignement face à l’attentat de Nice qui vient après les précédents de Charlie et du Bataclan, comme en témoigne l‘afflux à Nice pour le don de sang, peut-on en dire autant d’une partie du personnel politique qui pense qu’il n’y a pas plus urgent que d’espérer un bénéfice politique sur des cadavres tièdes ? C’est à droite qu’on trouve les plus va-t-en-guerre, avec sur la plus haute marche du podium le député (Les Républicains) Henri Guaino, convaincu que le carnage à Nice aurait pu être évité, car « il suffit de mettre à l’entrée de la promenade des Anglais un militaire avec un lance-roquettes et il arrêtera le camion », a-t-il préconisé sur RTL. Frédéric Lefebvre, du même parti, est lui favorable à l’instauration de l’état de siège, déclenché pour la dernière fois en France en 1939. Député (LR) des Yvelines, Jacques Myard a quant à lui prôné, parmi huit propositions, « d’expulser tous les binationaux en voie de radicalisation » et « d’appliquer partout sur le territoire national l’interdiction du voile ».