PARIS : Ne plus « voir la tête des gens, rythmer sa vie »: depuis un an, le télétravail s’est imposé avec la crise du coronavirus, mais a aussi révélé des effets indésirables, qui entraînent une certaine érosion redoutée par le gouvernement.
Le 17 mars 2020, la France se confine. C’est le début du déploiement massif de ce mode de travail, une découverte pour de nombreux salariés.
« Depuis un an, ce n’est pas un télétravail classique, choisi, que nous vivons, mais subi », insiste Océane, cadre dans la banque. Le premier confinement a été « une catastrophe » pour cette mère d’une enfant de 4 ans. Depuis la réouverture des écoles, « tout s’est bien rétabli… ou presque ».
« Je travaille beaucoup plus qu’avant! Les pauses déjeuner sont raccourcies, il n’y a plus cet élan comme en entreprise où on va tous à la cantine ou tous boire un café… Je fais une pause de 3 minutes le matin, et une autre l’après-midi », constate auprès de l’AFP la quadragénaire, épuisée. Elle rapporte aussi des relations avec les collègues « beaucoup plus tendues », les demandes par courriel étant « perçues comme un ordre ». In fine, « ce qui (lui) manque c’est de voir la tête des gens, rythmer sa vie ».