— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Depuis maintenant une semaine , la Martinique est plongée dans une situation rien moins que catastrophique: trente mille usagers quotidiens du transport public » Mozaïk » , constitués en majorité d’humbles gens et de personnes âgées ,condamnés à une marche à pied éreintante sous le soleil et la pluie, des centaines d’écoliers et d’étudiants mis dans l’impossibilité de suivre normalement leur scolarité, des commerçants désespérés par l’érosion de leur chiffre d’affaire en cette période-clé de fin d’année avec comme hantise de devoir au bout du compte déposer le bilan, des activités sociales ,éducatives et sportives fortement perturbées ou annulées , voilà le résultat des agissements d’une poignée d’individus aux mobiles plus que troubles.
Mais le pire dans ce sinistre tableau , c’est l’absence d’intervention décisive du représentant de l’ETAT dans le Département ; ce sont pourtant ses services, et singulièrement la Direction du Travail, qui sont au premier chef interpellés à cette occasion.
Oui ou non ,le droit de retrait invoqué par des membres du personnel de la dite société est –il justifié ? elle droit donner son avis en premier ressort , sans barguigner, pour permettre en cas de contestation la saisine en référé du tribunal compétent, seul habilité à dire le droit.
Étiquette : TCSP
Poésies
TCSP
— Par Daniel M. Berté —
O pipiri chantan moun batjé a Carrère
Parmi, kat tianmay épi dé vié granmer
Démaraj an dousè, aré l’Aéroport
An majò an motan déklaré: « Mwen a bòw! »
Misié boustjilé moun pou désann la Lézarde
An vié madanm kriyé : « Avek mwa prené gard ! »
Trasé Chimen’w Souplé Papa !
Politiques
Le TCSP à l’arrêt dormant…
— Par Roland Tell —
Le seul réseau, auquel le transport collectif se constitue aujourd’hui à la Martinique, est celui de la parole politique. En même temps, cette parole ne donne aux Martiniquais qu’un simulacre de présence de bus à l’arrêt, où se montre seulement leur majestueuse présence. En somme, de tout cela, il ne reste que le langage ! Un président parle, un autre aussi parle – existences nues, sans moyens, dans l’espace social martiniquais. En période carnavalesque, la crise politique vide la Martinique de son TCSP fantôme, dont, plus que jamais, seul le langage politique nous parle.
Mais où sont-ils ces bus à haut niveau de service ? A quelles limites se situent-ils des cancans politiques ? La folie de leur attente est pourtant un long silence polpulaire, même à travers les premiers bruits du carnaval. Elle sera présente, la folie, dans les défilés des jours gras. Certes, elle sera là, cachée, peut-être dévoilée par Vaval, visible enfin dans l’espace institutionnel de la Collectivité Territoriale, entre un démarrage, et puis la rupture ! Au vrai, dans l’histoire de la folie politique, jamais on n’a vu un tel niveau d’altération, avec autant de netteté, mettant dans l’embarras les politiciens du transport, et, dans un grand refoulement, le peuple des transportés potentiels.
Politiques
Le blocage du TCSP, symbole d’incompétence gestionnaire !
— Par Pierre Alex MARIE-ANNE —
Les dirigeants en place ne cessent de revendiquer davantage de compétences et de pouvoirs, ils ont même la prétention d’être les seuls maîtres de la Martinique mais ils s’avèrent incapables ,en deux ans de mandature, de régler les problèmes de fonctionnement d’un service de transport par bus articulés, qui a tout de même coûté au contribuable la bagatelle de 400 millions d’euros.
Lors de la dernière séance plénière de la Collectivité Territoriale de Martinique ,le summum de l’intox et de l’inefficacité a été atteint ; on se serait cru dans une cour d’école à entendre l’excuse pitoyable avancée , pour justifier le retard à répétition au démarrage du TCSP : ‟ce n’est pas moi le responsable monsieur, c’est l’autre ‟ ; l’autre en question étant en l’occurrence la CACEM, à qui on est censé avoir donné l’ordre de démarrer le service au premier septembre ».
C’est vraiment prendre les martiniquais pour des imbéciles ,des tèbès comme on dit chez nous, car cette affirmation péremptoire est une contre-vérité manifeste, un non-sens absolu qui ne grandit pas ses auteurs.
Ce n’est pas la CACEM qui a construit ni financé le TCSP , elle n’en est pas propriétaire pas plus que des infrastructures sur lesquelles il est appelé à rouler ; elle n’est qu’un simple exploitant désigné , qui peut parfaitement décider de se retirer de cette desserte particulière si ca lui chante.
Politiques
AMJ : » J’ai pris la décision d’engager la dissolution du Syndicat Mixte du TCSP et de la SPL Transport de Martinique »
Intervention d’Alfred MARIE-JEANNE,
Président de la Collectivité Territoriale de Martinique
Plénière du jeudi 27 juillet 2017
S’il est une question qui défraie la chronique, c’est bien celle du TCSP, le Transport Collectif en Site Propre.
Monsieur le Président de l’Assemblée de Martinique,
Chers Collègues de l’Assemblée et du Conseil Exécutif
Mesdames et Messieurs,
L’homme qui est devant vous a été, sur le dossier du Transport Collectif en Site Propre (TCSP), chargé de tous les maux, à longueur de télé
Les complicités en tout genre n’ont pas manqué.
Ce serait de sa faute si la marche à blanc a démarré tardivement.
Ce serait de sa faute si les nombreux incidents constatés lors de cette marche à blanc, retardent la conclusion de cette phase.
Ce serait de sa faute si aucune date officielle n’a été arrêtée pour le fonctionnement régulier du TCSP.
Ce serait de sa faute si la société CARAÏBUS, co-contractant dans un contrat de partenariat public-privé (contrat P.P.P), n’est pas payée.
Bref.
Sachez que celui qui vous parle n’est pas celui qui gère le TCSP.
C’est la CFTU (Compagnie Foyalaise de Transports Urbains), émanation de la CACEM (Communauté Agglomération Centre Martinique) qui s’occupe de son exploitation.
Politiques
Le TCSP se termine comme il avait commencé : par une menace européenne !
— par Yves-Léopold Monthieux —
On se souvient qu’au premier trimestre de l’année 2003, une réunion d’urgence des élus du conseil général et du conseil régional avait été fixée par le préfet Michel Cadot. Il s’agissait de répondre aux exigences de l’Europe qui trouvait long le temps de réaction des élus martiniquais à sa décision à prendre une part financière déterminante à la construction du projet de TSCP. En effet, la date limite pour la mise en place des procédures approchait et seul le préfet, apparemment, s’en était aperçu. Afin de déclencher les opérations, sous peine d’annulation du projet, le représentant de l’Etat prit l’initiative de réunir en toute hâte à la préfecture les élus des deux collectivités. La salle Félix-Eboué avait été préparée et équipée pour la circonstance du matériel de sonorisation et de projection nécessaire.
La séance allait débuter quand le président de la région prit la parole pour indiquer l’incongruité, selon lui, de la présence des élus martiniquais dans les locaux de l’Etat pour l’organisation de cette importante rencontre des élus martiniquais. Il invita sur le champ ses collègues des deux collectivités à se transporter au conseil général, à quelques centaines de mètres, pour continuer la séance de travail.
Féminismes
Mon pays ne me respecte pas !
Lettre ouverte à l’intention des élu-e-s de la CTM et de la CACEM
Tous les matins en allant travailler je regarde le couloir de bus du TCSP et je suis aigrie.
Aigrie parce que j’ai l’impression que personne ne pense aux personnes comme moi. Personne ne pense aux femmes qui arrivent le soir chez elles fatiguées parce qu’elles ont passé presque autant de temps dans les transports qu’au travail. Croyez-moi, une journée de 12 heures, c’est long !
Madame, monsieur, je préfère croire que vous ne faites rien pour que les choses avancent, parce que vous ne savez pas, alors laissez-moi vous raconter. Et je pense que beaucoup de Martiniquais et de Martiniquaises vivent la même chose que moi
Je suis mariée, j’ai trois enfants, nous n’avons qu’une seule voiture et j’habite sur la Route de Bélem, au Lamentin. Comme mon mari se déplace pas mal pour son travail (il est commercial) c’est lui qui a la voiture et moi je dois prendre deux bus pour aller travailler à Fort-de-France.
Pour être au travail à 8h30, je pars à 6 heures , soit 2h30 de transport à l’aller et 2h30 au retour.
Politiques
T.C.S.P. : « ce n’est pas les autres… c’est nous! »
— Par Yves-Léopold Monthieux —
– Les fonctionnaires, médecins, avocats, commerçants et les « bonnes à tout faire ».
– L’Etat finira par opérer la suppression « à sec » des 40%.
– Il n’y a pas plus « coloniale » qu’une justice condescendante.
Il ne suffit pas d’évoquer les mânes de nos ancêtres et de dérouler la liste des savants nègres depuis Mathusalem pour justifier l’incapacité actuelle des Martiniquais à faire circuler le TCSP ; à faire fonctionner sans heurts une usine ayant reçu l’agrément de la collectivité ; à se préoccuper du réseau d’adduction de l’eau qui date de 60 ans et qui laisse échapper 30% des eaux captées à la source ; à s’inquiéter de l’absence de destination de 30% des eaux usées « contaminantes ». Ces eaux dites « grises » ou « noires », qui quittent nos cuisines, nos lavabos et nos toilettes pourraient réapparaître sous forme de maladies, voire d’épidémies. C’était la crainte de l’ancien directeur de l’ARS.
Non, ce n’est pas les Autres, c’est Nous, les responsables !
A quoi bon évoquer jusqu’à plus soif la sagesse de nos « vieux » et les vertus cardinales du peuple martiniquais, si on admet que des retraités d’aujourd’hui n’ont que 200 ou 300 euros par mois pour toute ressource alors que d’autres touchent pour les seules majorations de traitement des sommes pouvant atteindre 3 fois le SMIC.
Politiques
TCSP : le carnaval avant l’heure!
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Ceux qui s’imaginaient que la création de la CTM permettrait ,comme par magie, de faciliter le règlement des problèmes auxquels la Martinique est confrontée doivent aujourd’hui déchanter.
Après les péripéties rocambolesques de la reconstruction du lycée Schoelcher ,c’est le retard à l’allumage du TCSP qui tient aujourd’hui la vedette; l’enjeu est en l’occurrence tout simplement considérable .
D’abord, s’agissant des caractéristiques majeures de l’opération :
près de 400millions d’euros d’investissements mobilisés ( plus du double du coût de la ROCADE de FDF),un exploit technique et urbanistique , mené au pas de charge, qui mérite d’être salué : échangeur dénivelé , d’une rare complexité ,de Chateauboeuf, décasement et relogement (le plus souvent par procédure amiable) dans de meilleures conditions de confort de plus de 130 familles à Sainte-Thérèse avec à la clef le doublement de la largeur de l’Avenue Maurice BISHOP, principale entrée de la ville se prolongeant par le boulevard Gal de GAULLE ( il reste cependant à l’embellir par des plantations de part et d’autre ) ; reconfiguration complète ,à cette occasion, de toute la façade maritime de la ville-capitale afin de la rendre plus conforme à l’idée que l’on se fait d’un pays à vocation touristique, pour ne citer que les aspects les plus remarquables.
Echos d'éco
Tout savoir sur le TCSP !
Plus que quelques mois avant la mise en service du Transport en Commun en Site Propre ! Voici les réponses aux questions que vous devez vous poser en tant que futurs usagers.
1. Qu’est-ce qu’un T.C.S.P. ?
Le TCSP ou Transport Collectif en Site Propre est un système de transport public qui circule, en totalité ou en partie sur une voie qui lui est réservée. Le concept de TCSP englobe donc les trains, métros, tramways et également Bus à Haut Niveau de Service (B.H.N.S.).
2. Comment va s’organiser le T.C.S.P ?
Le Transport en Commun en Site Propre va s’articuler sur le territoire du Centre de la Martinique autour de deux lignes :
Une ligne A (Mahault/Pointe Simon), et
Une ligne B (Carrère/Pointe Simon).
Les véhicules qui emprunteront les voies du T.C.S.P. seront des Bus à Haut Niveau de Service (B.H.N.S.) c’est-à-dire des bus de 24m articulés ayant des portes latérales.
3. Qu’est-ce-qu’un BHNS ?
Un B.H.N.S, ou Bus à Haut Niveau de Service est un Transport Collectif en Site Propre qui assure un niveau de service supérieur aux bus conventionnels en associant une fréquence soutenue, une amplitude horaire élevée, un accès pour les personnes à mobilité réduite, un confort optimal, des stations le long du parcours et un système de billetterie automatique aux quais.
Politiques, Sociologie
TCSP et vedettes : les usagers n’ont pas fini de galérer!
— Par Max Dorléans —
Il faut dire les choses telles qu’elles sont. L’idée d’une autre répartition des richesses comme celle de la démocratisation de la société comme éléments déterminants d’une véritable amélioration de nos conditions quotidiennes de vie, sont malheureusement les grands absents de la conscience et de la préoccupation de ceux/celles qui – chez nous comme ailleurs – prennent toutes les décisions nous concernant.
Cela signifie que les questions de chômage et d’emploi, de santé ou d’éducation, de logement ou de transport, toutes ces questions comme toutes les autres, ne pourront avoir de solutions satisfaisantes pour l’immense majorité, que lorsque précisément cette dernière, productrice de toutes les richesses, va pouvoir dire et faire comment elle entend allouer et améliorer les richesses qu’elle produit.
Echos d'éco, Politiques
TCSP : vers une privatisation de la gestion?
— Intervention de Daniel MARIE-SAINTE à propos des conventions portant sur les modalités de financement des loyers dus au titre du projet des transports TCSP —
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Conseillers régionaux,
Avant d’aborder le dossier sur le fond, permettez de faire deux mises au point concernant le TCSP :
1° Mise au point:
Vous, Mr le président, ainsi que d’autres membres de votre groupe, vous racontez à longueur d’antennes sur les média, que c’est vous qui avez eu l’idée de modifier la géométrie de l’échangeur d’Acajou au niveau de la Galléria et que l’équipe qui vous a précédés ici, comptait faire passer le TCSP au même niveau que les autres véhicules!
Cela est faux !
Echos d'éco
TCSP : un leurre incommensurable
par Max Dorléans, Groupe Révolution socialiste (GRS)
Avec la reprise ces mois passés des travaux concernant l’aménagement du TSCP (Transport en commun en site propre), on entend de nouveau un discours sur l’amélioration du cadre de vie de la population que va constituer le fameux TCSP. En effet, par le biais de Thierry Fondelot, l’actuelle Région reprend à son compte, le même laïus que celui tenu par la précédente Région initiatrice de ce projet, pour le légitimer. Il est vrai, que sur cette question, aucun désaccord de fond n’existait entre les différentes composantes politiques de la Région d’hier (MIM/CNCP, PPM, Batir, RDM, Modemas…).
Et pourtant, contrairement aux affirmations des uns et des autres, le TCSP en tant que tel n’apportera pas le mieux-être indiqué à la population.