On a encore oublié Madame Freud.
— Par Simonne Valmore —
Ta génération sera celle des femmes qui choisissent.
Suzanne Césaire à sa fille Ina.
« Si mes Antilles sont si belles,
c’est qu’alors le grand jeu de cache
–cache a réussi, c’est qu’il fait trop beau,
ce jour là pour y voir »
Suzanne Césaire, Le grand camouflage, 1945
J’ai eu l’occasion de visiter un jour le Musée international de l’esclavage de Liverpool.
Liverpool, cette ville portuaire qui a participé au commerce triangulaire dédiait ainsi un grand musée à l’histoire de l’esclavage
Sur un des murs de l’exposition permanente, on pouvait voir la photographie d’une femme.
. C’était celle de la petite couturière d’Alabama, Rosa Parks , figure incarnée de la lutte contre la ségrégation raciale aux Etats -Unis. Mon regret fut de ne pas voir, également, une autre femme, d’une certaine manière, tout aussi emblématique, Suzanne Césaire.
C’était, pourtant l’occasion rêvée de la sortir de l’ombre, et de la présenter, à un large public. Suzanne qui allait devenir, deux ans après la Rebelle d’Alabama, l’épouse d’Aimé Césaire, et qui aura eu, comme lui, le même sentiment révolutionnaire de la vie.