— Par Rodolf Etienne —
Le vendredi 10 janvier dernier, la médiathèque de Sainte-Luce accueillait une rencontre littéraire autour de l’œuvre de Suzanne Césaire proposée par le Club Soroptimist Diamant les Rivières et accueillant l’universitaire Anny-Dominique Curtius, auteure de l’ouvrage « Suzanne Césaire. Archéologie littéraire et artistique d’une mémoire empêchée ». Un moment riche d’enseignements et de partage autour d’une œuvre et d’un patrimoine qui subjugue et passionne de plus en plus et qui tend, au fil des études et des recherches, à retrouver sa place dans le panthéon littéraire martiniquais.
Pour ceux et celles qui s’intéressent à la littérature antillaise et singulièrement à la littérature martiniquaise, la figure de Suzanne Césaire pose de nombreuses interrogations. Son œuvre, brève, fulgurante, empêchée, a posé tout de même les bases du renouveau de la littérature antillaise et martiniquaise. Trop longtemps méconnue, masquée par l’aura quasi démiurgique de son mari, Aimé Césaire, son legs suscite aujourd’hui, plus d’une cinquantaine d’années après sa mort, un regain d’intérêt de la part de nombreux universitaires, artistes ou critiques littéraires. Pour le plus grand bonheur des autres passionnés, heureux de s’enrichir de cette quête inaboutie vers la mémoire retrouvée, quête encore à mûrir, encore à satisfaire, encore à explorer.