— Par Stéphane Martelly(*) —
« Oncle Gabriel et moi, nous ne tarderons pas à démarrer en trombe et à nous engouffrer dans les venelles du bord de mer : “Non, mille fois non, grommelle-t-il, comme un cri rentré, ce peuple mérite davantage que la pitié, l’obole ou la condescendance. Il y a d’autres horizons que celui de la dépossession des choses du monde”. […] Et moi, Narcès Morelli, j’ai vingt ans. Je vis dans un monde dément, plein de turbulences, de tapages et de bras de flammes. J’ai beau écarquiller les yeux, je ne vois pas poindre l’aube nouvelle. Mes oreilles tendues n’entendent pas les premiers accords de la fête depuis si longtemps promise. J’ai vingt ans. Comment faire pour balancer la nuit et contempler quelque part au loin, la vertigineuse blancheur du petit matin ? » – Émile Ollivier
« Que la femme soit l’adieu devenue, navrure entre les froissements de ses propres entrailles ; qu’elle ne s’attarde plus dans l’attente de l’aurore puisque l’aurore est retardée. » – Yanick Jean
Il est temps ici de prendre un moment une parole, depuis la diaspora, qui n’est certes pas à nous.