— Par Max Dorléans (GRS) —
À entendre ces temps derniers, tous ceux et toutes celles, professionnels ou pas, qui se sont intéressés à diverses occasions (colloque, conférence scientifique, plan préfectoral 4…) à la question de la chlordécone, on note que pour l’essentiel, seule la préoccupation qualitative d’ordre sanitaire (avec ses effets d’ordre pécuniaire) a été au cœur des travaux et discours. Soit. Et, s’il n’est pas question de discuter cette approche au demeurant fort nécessaire, concernant la satisfaction générale des besoins alimentaires de la population avec des produits locaux, peu ou pas se sont penchés sur cette question pourtant fondamentale, aux conséquences majeures.
En effet, s’il est indéniable que la qualité de ce qui est produit sur place doit tenir une place centrale, celle concernant l’importation (avec des contrôles significatifs) doit l’être tout autant, puisqu’il y va ici aussi de notre santé à toutes et tous. Une dimension que tous et toutes admettent et revendiquent, qui mobilise des ressources humaines variées (insuffisantes), pour non seulement aider à produire et produire sans chlordécone, mais également pour décontaminer les individus et l’environnement (sol, mer, rivières…).