— Par Fara C —.
En ce conte euro-mauricien édité par l’Harmattan, Per Sorensen poivre sa prose de critique sociale et d’humour.
Que vous le dévoriez en une fois ou que le savouriez ligne après ligne, page après page, « Soungoula, le roi des piments » vous réchauffera l’âme, au fur et à mesure qu’il embrasera votre imaginaire. L’auteur, Per Sorensen, y élabore un métissage rare, à la croisée des contes de son compatriote Andersen et de ceux, ancestraux, narrés lors des veillées dans l’Océan indien. On croit, par moments, y croiser les ombres de La Fontaine, Jacques Prévert ou de certains surréalistes. Cet ouvrage ravira les adultes qui aiment baguenauder hors des sentiers battus. Le lire par chapitres à des enfants, c’est comme ouvrir grand l’horizon à la fantaisie.
On y perçoit aussi une profonde conscience de classe. Per Sorensen poivre volontiers sa prose de critique sociale et de dérision.