— Par Marie-Noëlle Bertrand —
Engagés contre un projet d’oléoduc qui menace leur réserve d’eau potable, les Lakotas ont obtenu gain de cause auprès des autorités.
«Nous espérons pouvoir rentrer chez nous et passer l’hiver en famille. Nous espérons pouvoir célébrer le Wopila (cérémonie de remerciements de la tribu Lakota – NDLR) dans les jours à venir. Nous espérons que l’administration Trump respectera la décision qui vient d’être prise. » C’est avec une fermeté toute en délicatesse que Dave Archambault II, président de la tribu sioux de Standing Rock, a accueilli la nouvelle, tombée dans la nuit de dimanche à lundi en Amérique du Nord. Vers 22 heures, heure locale, les autorités états-uniennes ont annoncé qu’elles ne valideraient pas le tracé de l’oléoduc qui devait frôler le territoire des Lakotas, Amérindiens du Dakota du Nord. « La meilleure façon de procéder de manière responsable est d’explorer les routes alternatives que pourrait emprunter l’oléoduc », déclarait Jo-Ellen Darcy, sous-secrétaire du corps des ingénieurs de l’armée des États-Unis.
Près de 200 nations amérindiennes se sont oposées au groupe pétrolier
Cette simple phrase, issue d’un communiqué lapidaire, marque une victoire remportée in extremis par ceux qui se sont baptisés The Water protectors (les protecteurs de l’eau).