Étiquette : Serge LEtchimy

Accord de vie chère sans le RPPRAC : chak bètafé ka kléré pou nanm yo.

— Par Jean-Michel Salmon, Maître de conférences en économie, Faculté de Droit et d’Économie de la Martinique, expert des petites économies insulaires. —

Il aura donc fallu l’émergence d’une association auto-proclamée de défense du peuple, le RPPRAC, avec des menaces de mises en exécution de blocage de l’île, suivies de violences urbaines et d’un climat insurrectionnel contre lequel l’Etat a appelé la CRS8 pour maintenir un tant soit peu l’ordre républicain, pour que tous les parties prenantes – Etat, CTM, députés, opérateurs de la grande distribution…- finissent enfin par se mettre autour d’une table, afin de se donner urgemment les moyens d’identifier des mesures de lutte contre la vie chère plus significatives que le cache-sexe du BQP issu d’une première crise en ce domaine, 15 ans plus tôt.

Cela témoigne de l’inertie naturelle de nos pouvoirs publics et de la crise de la démocratie représentative en Martinique. Pour ce qui est du grand capital isiya, ayen pa ka changé.

Tout ça pour ça : quel est le résultat ?

La signature d’un protocole d’accord1 le 16 octobre 2024, qui met en place ce qu’il conviendrait d’appeler la réforme Hayot – on pourrait dire Hayot-Ajjar, mais c’est la version Hayot qui a été retenue, comme on va le montrer.

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L’extrême-droite prône la division, l’exclusion et la haine

— Par Serge Letchimy, président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique —

Nous n’allons pas trahir notre histoire. Nous referons confiance à nos députés sortants qui ont déjà démontré tout au cours des années de leur mandature qu’ils ont à cœur de promouvoir notre Martinique. Jean Abrosi Ensemble, élevons nos voix contre l’intolérance, la haine, la division et l’injustice. Soutenons des politiques qui favorisent l’égalité, le mutualisme, le social, la solidarité, le respect des peuples, le respect de la dignité humaine dans le respect absolu du vivant. C’est ainsi que nous nous respecterons nous-mêmes. Serge Letchimy

Aujourd’hui, je vous parle avec le cœur brulé, la bouche amère.

Nous, gens des Antilles — descendants de peuples amérindiens génocidés, fils d’Africains déportés dans les enfers esclavagistes, fils aussi de ces hommes, de ces femmes, arrachés à l’Inde, à la Chine, à la Palestine, à la Syrie ou au Liban, dans des conditions barbares — nous avons traversé des siècles de souffrances, de luttes incessantes mais aussi d’héroïsmes entêtés et de résiliences marronnes.

Notre histoire est marquée par des effondrements entiers de cultures et de civilisations, mais aussi par des renaissances inattendues et des surgissements enthousiasmants.

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Serge Letchimy imprime grave : il n’est pas homme de moratoire.

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Rarement en Martinique des personnalités politiques de premier rang auront autant suscité la controverse qu’Alfred Marie-Jeanne et Serge Letchimy. C’est le premier rapprochement entre les deux premiers présidents du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique (CTM). Au cours d’une rencontre organisée dans le cadre d’élections législatives, l’adversaire du candidat Alfred Marie-Jeanne avait voulu embarrasser ce dernier en l’affublant, pour dénoncer ses méthodes autoritaires à la Région, du titre de « roi de Plateau Roy ». Il s’était produit l’effet inverse : rougissant d’aise, le Président avait répondu que cette référence suprême lui convenait parfaitement. Au cours de la récente interview accordée à Martinique-la-Première au Premier Martiniquais, on pouvait croire à une variante de cette anecdote. Sur le ton de la connivence, le nouveau président traduisit à son avantage l’embarras de la journaliste : “Si tu veux m’appeler président de Martinique, je ne vais pas me sentir insulté”. On ne peut mieux dire que Serge Letchimy et Alfred Marie-Jeanne se sont retrouvés au même niveau d’hubris.

Ainsi, celui qui se laisse appeler au dehors Président de la Martinique souhaite sans fausse modestie se voir nommer officiellement “Président de la collectivité territoriale de Martinique”.

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La réponse du berger à la bergère : un congrès qui fait pschitt !

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Il est un comportement des partis politiques martiniquais dits indépendantistes, autonomistes, bref évolutionnistes, qui n’a pas changé depuis que la question institutionnelle se pose concrètement. Bien entendu, cette attitude est venue s’ajouter à la pratique électoraliste traditionnelle qui a toujours consisté à mettre son drapeau dans sa poche chaque fois que s’annonçait une élection de maire, de conseiller général ou de député. Cette liberté prise à l’égard de supposés convictions a permis à leurs auteurs de se faire élire et de conserver leurs mandats, pour certains pendant près d’un demi-siècle.

Par commodité de l’analyse, fixons le début de cette période d’appel à la responsabilité à 2003, année de la première consultation populaire. Le PPM avait décrit celle-ci comme une entourloupe ; c’est le mot qui semble le mieux traduire l’expression utilisée alors par le secrétaire général du PPM, Camille Darsières : « Chatt-en-sac ». En effet, pour le PPM la consultation avait un défaut originel : elle avait été initiée par Alfred Marie-Jeanne. Au lieu de sauter sur l’occasion de ce petit bout d’autonomie et se débarrasser du moratoire, l’important avait surtout été de ne pas offrir un cadeau politique à l’adversaire.

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Martinique : « Il faut en finir avec cette vieille tradition de la République paternaliste »

— Tribune de Serge Letchimy, Président du conseil exécutif de Martinique —

Alors qu’un comité interministériel des outre-mer, initialement prévu le 6 juillet, a été reporté, le président du conseil exécutif de Martinique, Serge Letchimy, appelle l’Etat français, dans une tribune au « Monde », à reconnaître par les « actes » la différenciation régionale, et à redonner aux outre-mer la « pleine capacité de maîtrise » de leur destin.

En 2023, Aimé Césaire (1913-2008) aurait eu 110 ans. Il y aura des festivités et des célébrations partout dans le monde, car, au-delà des frontières de la Martinique et au-delà des frontières de la France, sa pensée a atteint le cœur et les esprits de millions de personnes. Mais que puiser dans la pensée de Césaire aujourd’hui, quinze ans après sa mort ? Quels seraient ses combats aujourd’hui, dans ce monde où chacun cherche son émancipation individuelle dans la foison des inégalités grandissantes que la mondialisation ne cesse de reproduire ?

La crise climatique s’ajoute désormais aux outrances d’un monde globalisé et inégalitaire. Nous faisons ce que nous devons à nos échelles régionales, mais le monde semble courir droit à sa perte.

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Le président Serge Letchimy reprend la main et prend date.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Lorsqu’à la fin des années 1990 l’incertitude planait sur l’avenir du PPM, le parti de Césaire détenait outre la ville de Fort-de-France qui comprend le quart de l’électorat martiniquais, le conseil régional, un sénateur, un député et trois autres municipalités, Le Robert, Le Carbet et Le Marin. Seule la personnalité hors normes d’Alfred Marie-Jeanne disputait au PPM la présidence du conseil régional, mais Chaben n’avait rien derrière, comme on dit chez nous. Les difficultés du parti étaient d’ordre interne, l’animosité entre deux hommes : le secrétaire général Camille Darsières et celui qui était alors au firmament des sondages, le président du conseil général Claude Lise. Dès lors, l’annonce de la déroute du PPM au départ de Césaire m’avait paru d’une grande légèreté. Et de fait, la suite allait faire bon marché des supputations et tout indique qu’en l’absence de Serge Letchimy, Claude Lise aurait été élu maire de Fort-de-France.

A nouveau, le faible score réalisé aux dernières élections législatives par les candidats soutenus par le PPM a été vu comme le présage de jours difficiles pour ce parti.

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Enlever tout oxygène à l’extrême droite !

— Par Serge Letchimy, Président du Conseil Exécutif de la Martinique, Président du Parti Progressiste Martiniquais —

L’extrême droite qui s’envenime, ne constitue pas une opinion politique ni même une quelconque vision alternative du monde. C’est, avant tout, l’involution totale. La négation des bases élémentaires d’un digne vivre-ensemble. Nous, Martiniquais.es, avons connu cela durant les périodes sombres de la colonisation et de son corollaire esclavagiste. Je m’associe au front républicain qui doit se dresser face à cet inacceptable.

La fulgurante galopée de l’extrême-droite l’amène aujourd’hui aux portes de la Présidence de la République. En Europe, les dynamiques d’autoritarismes, parentes de l’extrémisme, s’affirment dans un contexte où les instances de médiation (partis politiques, syndicats, médias…) ou de protection des droits fondamentaux (justice, séparation des pouvoirs, droits humains) sont de plus en plus empêchées, récusées ou simplement invalidées. 

Les déviances néolibérales ont conduit à de profondes et diverses régressions, la pauvreté, la misère, les précarités devenues structurelles, qui portent atteinte aux valeurs démocratiques et républicaines — et nourrissent le pire. L’extrême-droite qui s’envenime, ne constitue pas une opinion politique ni même une quelconque vision alternative du monde.

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« Serge Letchimy exige le titre de Président de la collectivité de Martinique »

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ainsi se manifeste l’expression d’une des nombreuses carences contenues dans les statuts de la collectivité territoriale de Martinique (CTM). Ces dysfonctionnements sont nés de l’entrée par la fenêtre de l’article 73 de la nouvelle collectivité de dispositions prévues au titre de l’article 74, que les électeurs martiniquais avaenit sorti par la porte. Aussi, l’ancien président de la région Martinique qui se laissait volontiers appeler Président de ou « of » Martinique, paraît se trouver à l’étroit dans le rôle de Président-du-conseil-exécutif-de-la-collectivité-départementale-de-Martinique. En effet en plus de l’aspect rébarbatif de l’appellation, il s’agit, y compris pour la Martinique, d’un recul de notoriété. Cependant, en visant d’abord cette dénomination, Serge Letchimy reconnaît tout à coup que « de nombreux aspects politiques (sic) de son fonctionnement quotidien restent à éclaircir. »

Il n’a pas hésité à commencer par son statut propre en invitant les députés à « préciser le rôle du président du conseil exécutif, en qualité de président de la collectivité territoriale de Martinique (sic) ». Certains y voient une maladresse, d’autres de l’assurance et même de l’audace.

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Créolisation : « il est temps pour la France de prendre en compte cette diversité intérieure »

Tribune par Serge Letchimy —

Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de Martinique et président du Parti progressistes martiniquais (PPM), revient sur la notion de « créolisation », défendue par Jean-Luc Mélenchon, lors d’un débat face à Éric Zemmour. Selon lui, il s’agit du seul concept qui prenne en compte les changements qui agitent la France.

Le débat politique actuel en France sent le renfermé et la moisissure. La chevauchée infernale de l’extrême droite laisse derrière elle une gangrène qui infecte les esprits. Une nuit sans lumière. Une impasse dont beaucoup peinent à trouver l’issue. C’est dans cette nuit bien sombre que de rares éclairs viennent zébrer le ciel obscurantiste.

Récemment, lors d’un débat face à un candidat de l’extrême droite, référence a été faite à la notion de « créolisation » pour signifier l’actuelle situation culturelle et sociétale de la France. On ne peut que saluer, chez un homme politique français, cette sensibilité à ce précepte si peu présent dans le débat occidental.

C’est pourtant l’une des idées les plus fécondes de la pensée du monde contemporain. Les poétiques d’Aimé Césaire et d’Édouard Glissant, la réflexion planétaire de Frantz Fanon, proviennent de la Martinique – laquelle fait partie de ces pays dits « d’Outre-mer », parcelles de l’ex-empire colonial, collectivités territoriales aux extrémités du monde, et que beaucoup connaissent si mal, quand ils ne les ignorent pas.

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Terrasser l’extrême droite par le haut

— Par Serge Letchimy —

Le débat politique actuel en France sent le renfermé et la moisissure. La chevauchée infernale de l’extrême droite laisse derrière elle une gangrène qui infecte les esprits. Une nuit sans lumière. Une impasse dont beaucoup peinent à trouver l’issue.

C’est dans cette nuit bien sombre que de rares éclairs viennent zébrer le ciel obscurantiste.

Récemment, lors d’un débat face à un candidat de l’extrême-droite, référence a été faite à la notion de « créolisation » pour signifier l’actuelle situation culturelle et sociétale de la France. On ne peut que saluer, chez un homme politique français, cette sensibilité à ce précepte si peu présent dans le débat occidental. C’est pourtant l’une des idées les plus fécondes de la pensée du monde contemporain.

Les poétiques de Césaire et de Glissant, la réflexion planétaire de Fanon, proviennent de la Martinique — laquelle fait partie de ces pays dits « d’Outre-mer », parcelles de l’ex-empire colonial, collectivités territoriales aux extrémités du monde, et que beaucoup connaissent si mal, quand ils ne les ignorent pas.

Il est très rare qu’en France, on puisse seulement envisager qu’il existe dans les « Outre-mer », une quelconque pensée conceptuelle, un hypothétique ferment de créativité culturelle et artistique.

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Le vote « blan-douvan-blan-deyè » de Chaben avait compté.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ainsi donc, Serge Letchimy devient le deuxième président de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) avec une voix de majorité. Il redevient en quelque sorte le Mister Président of Martinique qu’il a pu apparaître aux yeux des pays de la Caraïbe lorsqu’il était président de la Région. En effet, en cette dernière qualité il avait eu, pas seulement à l’étranger, la préséance par rapport à sa collègue du conseil général qu’il avait contribué à faire élire, Josette Manin. Sauf l’estime que j’ai pour Lucien Saliber, il devrait en être de même à l’égard du président de l’Assemblée que Serge Letchimy a choisi. On aura vu l’utilité de la disposition statutaire qui fut la plus contestée de toutes, la bonification de 11 élus accordée à l’équipe gagnante. Sans celle-ci l’assemblée serait peut-être ingouvernable aujourd’hui.

Ce n’est pas la première fois que la majorité l’emporte d’une voix, la plus courte qui soit, laquelle n’a jamais nui, en Martinique, au bon fonctionnement de la collectivité concernée. A l’inverse, les troubles des deux dernières assemblées (Région et CTM) sont la preuve que les fortes majorités ne sont pas des gages de sérénité.

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« Il est temps de s’extraire du déni des réalités post-coloniales »

— Par Serge Letchimy —

Monsieur le Premier ministre, Interrogé sur TF1, vous avez tenu des propos au sujet de la colonisation qui raisonnent comme un aveu : celui d’une France, qui au-delà de la reconnaissance symbolique du crime contre l’humanité que constitue l’esclavage, affiche le déni de repentance, pour ne jamais répondre au besoin vital de reconnaissance et de réparation des millions de victimes de la colonisation.

La repentance, c’est une question de conscience.

La reconnaissance et la réparation, ce sont des questions liées au respect légitime de la dignité humaine et de l’exigence d’égalité. L’une est une responsabilité individuelle. L’autre est collective et publique.

Elle relève de la responsabilité républicaine pour l’unité et l’avenir de la Nation.Si nous condamnons, comme vous, toutes formes d’intégrisme, nous refusons pour autant que la France, par votre voix, efface les trois siècles de son histoire au cours desquels elle a mis en oeuvre l’une des pires barbaries qu’ait connu l’humanité. Face à toute forme d’intégrisme, nous devons oeuvrer à l’essentiel : le respect de la dignité humaine, le respect de l’État de droit, le respect des libertés individuelles et collectives.

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Voyager sur « Le Tapis Volant » de Colette Césaire

Chaque dimanche, depuis le 9 août, Colette Césaire nous propose une émission audionumérique, qu’elle a imaginée et qu’elle réalise sur sa chaîne YouTube. Dans la bande-annonce, elle nous dit avoir voulu « une série de lectures bienfaisantes, un moment d’écoute, d’évasion littéraire et poétique ». Se référant au poème « Élévation » de Baudelaire — Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides / Va te purifier dans l’air supérieur / Et bois, comme une pure et divine liqueur, / Le feu clair qui remplit les espaces limpides — elle choisit de baptiser cette série d’un beau nom qui fait rêver, évocateur de contes d’Orient et de Mille et une Nuits, « Le Tapis Volant ». Car dit-elle, « quoi de meilleur qu’un tapis volant pour explorer les espaces limpides (…) Sur mon tapis volant, nous voyagerons de texte en texte et respirerons un air neuf qui, je l’espère, vous enchantera le cœur et l’esprit pour des lendemains meilleurs ».

Colette Césaire est née et vit à la Martinique. Elle est professeur certifiée de lettres modernes, conférencière, artiste et spécialiste de l’œuvre d’Aimé Césaire, dont elle explore, depuis plusieurs années, les multiples dimensions.

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CTM, le diagnostic vicié de Serge Letchimy !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Une fois de plus , le député LETCHIMY cherche à induire en erreur l’opinion.

Après nous avoir embarqué , au mépris de l’esprit du vote des martiniquais , lors de la consultation référendaire de janvier 2010, dans ce système institutionnel qui démontre jour près jour son inadaptation à la situation de la Martinique, voici qu’il récidive.

Dans une interview sur un média local (ZOUK TV), il soutient que les dysfonctionnements à répétition de la Collectivité Territoriale de Martinique ne seraient dus qu’à « un problème d’homme »; sous-entendu il suffirait de le mettre à la place de l’actuel Président du Conseil Exécutif pour que “tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes”.

C’est vraiment prendre ses compatriotes pour des imbéciles! ; ils ne sont pas prêts d’oublier l’épisode de la faillite de l’ancienne Région dirigée par son mentor, feu Camille DARSIERES.

C’est surtout nié les principes fondamentaux du Droit Constitutionnel ,comme les règles de base de la République qui veulent que le fonctionnement des institutions démocratiques ne soit pas tributaire du caractère personnel de ceux qui exercent le Pouvoir.

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Lettre ouverte au Président de la République

Fort-de-France, le 30 mars 2020

Monsieur le chef de l’État,
Face aux perspectives désastreuses de l’évolution du coronavirus ; Face à l’insuffisance structurelle des dispositifs médicaux dans notre pays ;
Face à nos particularités sanitaires et médicales particulièrement aggravées par le scandale du chlordécone ; la forte prévalence du diabète, de l’hypertension artérielle, des cancers du sein et de la prostate, du nombre de trait drépanocytaires, des épidémies saisonnières de la dengue, du zika ou du chikungunya…;
Face aux prévisions épidémiologiques qui s’inscrivent dans des perspectives très graves : 180 000 contaminés, 10 000 formes graves, 2 500 décès… ;
Face aux limites de nos moyens logistiques et matériels de soins et de protection qui démontrent notre incapacité à faire face une telle accélération de l’épidémie (courbe ascendante et exponentielle du nombre des malades à l’instar de la France hexagonale, avec un nombre de cas attestés qui double presque tous les trois jours) ;
Face à l’évidence d’une catastrophe dont l’ampleur se confirme ;
Nous, Parlementaires de la Martinique,
Soutenons sans réserve les initiatives des chercheurs et médecins du collectif « Initiative Citoyenne Chercheurs et Médecins MARTINIQUE COVID-19 » et de tous nos professionnels de santé qui militent pour « un étalement de la courbe » des malades afin de mieux en maîtriser les conséquences.

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L’indivision successorale, ce  » fléau  » pour le logement dans les outre-mer

Une proposition de loi prévoit d’assouplir cette règle de droit commun pour libérer du foncier

— Par Patrick Roger —
Quatre petits articles, mais qui pourraient apporter un véritable bol d’oxygène pour les départements et collectivités d’outre-mer, asphyxiés par la pénurie de logements due, notamment, à l’indisponibilité de foncier constructible. La proposition de loi examinée jeudi 18 janvier en séance à l’Assemblée nationale, présentée par Serge Letchimy, député de la Martinique apparenté au groupe Nouvelle Gauche, lève une partie des freins à la mobilisation du foncier en facilitant la sortie du principe de l’indivision successorale. Elle a été approuvée de manière consensuelle en commission des lois mercredi 10 janvier et a reçu, mardi, le soutien unanime de la délégation aux outre-mer.

Lorsqu’une personne meurt, en attendant le partage de ses biens entre les héritiers, ceux-ci sont placés sous le régime de l’indivision. Tout  » acte de disposition  » nécessite l’unanimité des  » indivisaires « , qui exercent collectivement les droits de propriété sur les biens. Ce régime, qui en principe n’a pas vocation à se prolonger, est destiné à protéger les droits de chacun tant que le partage n’est pas devenu effectif.

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Pas une voix au racisme

— Par Serge Letchimy, député de la Martinique —
 
            Que Marine Le Pen puisse disposer chez nous d’un nombre de voix aussi considérable relève du cauchemar. Cette aberration ne fait pas que nous interpeller : elle signale une carence majeure qui nous concerne tous : politiques, parents, enseignants, éducateurs, responsables de toutes sortes… ! 
Il revient à chacun d’en tirer une leçon.

            Pour moi, le FN est consubstantiel au racisme le plus systémique, le plus actif, le plus violent. Son assise s’articule sur l’idée d’une supériorité de l’homme blanc sur les autres hommes en général et sur l’homme noir ou métis en particulier. Sa philosophie politique — ou plus exactement : sa virulence politicienne — est une diabolisation de la différence et de l’altérité, et un refus de la diversité biologique ou culturelle.

            Racisme, xénophobie et autoritarisme ne sont pas des opinions ou des options démocratiques. Ce sont des sources monstrueuses. Pas un génocide, pas une seule cale de navire négrier, pas un coup de fouet infligé à nos ancêtres esclaves, pas un rivet de leurs colliers, pas un maillon de leurs chaînes, pas une seule mesure relevant de la colonisation, de l’impérialisme, des exploitations multiformes qui longtemps ont détruit le tiers-monde, pas une seule planche des camps de concentration et pas une seule molécule des substances qui furent utilisées dans les chambres à gaz, ne sauraient être séparés des dispositifs que de telles conceptions sont susceptibles de mettre en œuvre.

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Une lettre de Serge Letchimy à Alfred Marie-Jeanne

serge_letchimyL’ancien président du conseil régional qui conteste le déficit du compte administratif 2015 du Conseil régional a adressé une lettre à Alfred Marie-Jeanne, président du Conseil exécutif de la CTM l’informant de son intention de  demander au Préfet de la Martinique de saisir la chambre régionale des comptes.

Une requête afin de lever toute ambiguïté concernant un déficit qu’il juge « mensonger» et « de la grossière propagande politicienne».

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Le lycée Schoelcher doit disparaître

— Par Yvon Joseph-Henri —

lycee_scholecher_mortTRIBUNE — Le lycée Schœlcher doit disparaître, non parce que je le souhaite, mais parce qu’à y bien réfléchir, il est déjà mort.

Pour ceux qui s’en souviennent et pour les autres, à peine arrivé au lycée à la rentrée 2000-2001, indigné de son état de vétusté, j’ai été l’artisan majeur de sa reconstruction, entraînant avec moi le SNES et les autres syndicats minoritaires de l’établissement (UNSA, CSTM-UGTM). Le Président Alfred Marie-Jeanne voulait déjà raser le lycée, disait-il, mais il a accepté tout de même que l’étude de sa reconstruction se fasse. Nous voulions un lycée de transit, mais nous, syndicats, n’en avons jamais fait un préalable tout comme nous n’avons jamais fait de l’esthétique un préalable. En même temps, force est de reconnaître que Messieurs Soumbo (élu à l’époque, président de la commission éducation à la Région Martinique) et Marie-Jeanne (alors Président de la Région) ne voulaient pas de lycée de transit que justifiait pourtant l’état de l’ensemble des établissements de la Martinique. Il ne restait donc plus que l’opération à tiroirs que nous acceptâmes : on détruisait les grands bâtiments du fond (anciens dortoirs de l’internat), on relogeait la communauté scolaire qui les occupait dans des préfabriqués à étages sur l’esplanade des logements des personnels qu’on détruisait.

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« Tous les coeurs des gens sont ma nationalité »

— Par Serge Letchimy —

passeports_du_mondeSans intérêt sécuritaire avéré, l’instauration de la déchéance de nationalité se présente aux dires mêmes de ses initiateurs comme une mesure essentiellement « symbolique » . Inscrivant de fait, dans les textes, une distinction fondamentale entre Français de naissance à raison de leurs origines, de très nombreux binationaux, de fait ou de droit, ont ressenti cette mesure comme une atteinte à leur dignité et à leur légitimité. Historiquement proposée par la droite ou l’extrême droite, cette mesure est perçue comme la réminiscence d’une inspiration essentialiste de l’identité nationale française dont la République n’a jamais réussi à se défaire totalement. Or ce modèle dépassé semble méconnaître le pluralisme fondamental du corps social dont la négation ne peut avoir que des effets destructeurs, aussi bien pour la cohésion nationale que pour la sécurité collective.
Ce pluralisme est une réalité contemporaine à laquelle nous autres Antillais demeurons très sensibles. Les sociétés caribéennes sont en effet de multi-appartenances. Multiplicité des origines. Multiplicité des langues. Multiplicité des ancêtres partagés. Multiplicité des phénotypes. Multiplicités des dynamiques identitaires et culturelles. Notre unité s’articule sur la multiplicité d’un archipel et de ses solidarités continentales.

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Sitôt la première atteinte

— Par Serge Letchimy —
crimes_vs_human-2L’horreur commence sitôt la première atteinte, le premier sang, le premier mort. Elle est d’emblée totale. Toute atteinte à l’humain déclenche un abîme sans limites.

Dès lors, toute hiérarchisation des crimes contre l’humanité peut être aventureuse. Il ne saurait y avoir de plus grand crime par-ci, de moins grand crime par-là. La proximité temporelle, l’immédiateté géographique, le voisinage sensible, les films, images ou autres qui se trouvent disponibles, les usures ou les frappes de l’oubli, les prééminences ou les dominations, infléchissent notre esprit dans le bourbier de cette ornière. Qu’il soit très proche ou pas, qu’il avale nos semblables ou qu’il terrasse des étrangers… l’abîme reste l’abîme ! La haute conscience devrait pouvoir s’en préserver et, à chaque fois, atteindre tout de suite le même éclat de vigilance, l’exacte intensité d’une absolue condamnation.

En la matière plus que toute autre, la mesure ne saurait être de mise. La Traite des nègres, l’esclavage américain, l’ouvrage colonialiste en son ensemble, les génocides amérindiens, la Shoah, les purifications sordides, les actes de guerre odieux… relèvent toujours d’un même principe : l’inhumain est au cœur de l’humain.

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CEREGMIA : Lurel se défausse-t-il sur Letchimy?

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Dans la sombre et ténébreuse affaire du CEREGMIA, les lâchages se multiplient au fur et à mesure des révélations. Plusieurs observateurs avaient déjà interprété les propos de Serge Letchimy, rapportés dans l’article de Médiapart intitulé «  Université Antilles Guyane : les fonds européens ont été siphonnés à grande échelle« , comme un début de lâchage (lire ici) du directeur du CEREGMIA. Dans un droit de réponse à Mediapart, Victorin Lurel, redevenu président de la Région Guadeloupe, après sa non-reconduction dans ses fonctions ministérielles,  explique que s’il est revenu sur sa décision de déprogrammer les dossiers non conformes aux règles administratives présentés par CEREGMIA c’est sur « la lourde insistance » du président de la Région Martinique et cela « pour éviter une crise politique » avec ce dernier. Si ce n’est un lâchage c’est au moins une prise de distance précautionneuse!

Il indique par ailleurs que « si la démonstration est faite que les dossiers portés par le CEREGMIA participaient à une entreprise frauduleuse » il « s’associera à toutes actions pénales ou civiles » à commencer par la demande de « remboursement des sommes qui auraient été indûment versées.

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Christiane Taubira, la force du symbole

— Par Serge Letchimy —

taubira_n&bLes racistes ne s’y sont pas trompés : Christiane Taubira est de fait un symbole. Le propre des symboles est de capter les projections négatives, individuelles ou collectives, qui émergent des crises. Ce qui est injurié à travers elle ce sont les frustrations, douleurs, souffrances et impossibles, que la situation économique, sociale et sociétale, suscite en France. Cette réception est d’autant plus forte que ce symbole identifié par ces esprits malades se trouve au cœur de l’allégorie républicaine : la Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, garante des libertés, de la fraternité et de l’égalité pour tous, se trouve porteuse d’une différence visible. Dans une communauté traditionnelle, mono ethnique, mono religieuse, mono historique, le symbole concentre, rassure, exclue la différence. Ici, cet inattendu symbole proclame une constellation de différences : femme, noire, venue d’une périphérie, esprit rebelle, identité créole, mentalité progressiste, ouverte aux transformations du monde… Le symbole soudain bouscule, proclame une impérieuse diversité : les racistes n’en peuvent plus.

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Nous avons besoin de l’Afrique comme «instance d’une plus grande inspiration»

— Par Serge Letchimy —

Discours prononcé à Dakar lors de la commémoration du centenaire de la naissance d’Aimé Césaire

LE SIGNE DE L’AMITIÉ

Nous voici aujourd’hui en terre africaine, au Sénégal, pour honorer le centenaire de la naissance de celui qui fut, sans aucun doute, le plus africain des Antillais, et, très certainement, si vous me le permettez, le plus Sénégalais de tous les Antillais.

Le rapport de Césaire à l’Afrique relève du sentiment le plus complexe qui soit. Dans l’avion qui me menait vers Dakar, me revenaient à l’esprit ces fulgurances qu’il avait sans cesse, tout au long de son œuvre, consacrées au continent premier. Je me souviens de cette interview de 1977, dans laquelle il expliquait ceci :

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Quand Sergio se drappe dans la jupe de Taubira pour prendre position…

 

Par Francis Carole

Après un silence pesant durant les longues semaines qui ont précédé le débat sur le mariage pour tous, après un silence dense durant tout le débat parlementaire sur cette question, après avoir laissé Christiane Taubira batailler contre les opposants à cette loi, Serge Letchimy, courageux, sort enfin de son mutisme !

Il évoque, toujours avec le même courage, sa « mission parlementaire à propos de l’article 349 du Traité de Lisbonne » pour justifier sa défection.

Le prétexte est à la fois enfantin, facile et fallacieux, tant il reste évident que cette mission ne pouvait pas constituer un obstacle à une prise de décision moins tardive, sur une question aussi sensible. Surtout quand on est parlementaire !

Pas un mot donc de soutien à la garde des sceaux durant les débats, malgré des attaques brutales, souvent injustes, le tout dans un climat politique d’une rare hostilité !

La lettre ouverte de Letchimy à sa « chère Christiane » n’intervient qu’après que celle-ci, en raison de qualités qui lui sont propres et grâce à un effort de pédagogie remarqué, a contribué à dépassionner le débat et a suscité respect et admiration pour sa maîtrise des dossiers et la qualité de ses interventions.

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