Une pièce d’Alexis Michalik mis en scène par Julie Mauduech avec « Les Comédiens »
— Par Selim Lander —
Une pièce couronnée par deux Molières, qui a connu plus de 3500 représentations au cours des dix années et qui est sans cesse reprise ne peut pas être une mauvaise pièce ! Dans un article rédigé à l’occasion d’une précédente représentation à la Martinique, par une autre troupe, nous avons déjà raconté tout ce que l’on pouvait dire de l’intrigue sans la gâcher, une histoire compliquée au demeurant, avec des allers-retours incessants entre des époques (le temps des croisades, le XIXe siècle, aujourd’hui) et des lieux différents (les Ardennes, l’Algérie, Paris). Avec des livres, beaucoup de livres, un cercueil bourré de carnets secrets, un professeur et un voleur de voitures (et même d’avion !), une aristocrate et un ministre de la guerre, Alexandre Dumas et Eugène Delacroix, un fossoyeur et une tenancière de bistrot, une mère et sa fille qui ont soudainement disparu de leur domicile, etc.
À propos d’Alexandre Dumas, Michalik rapporte cette anecdote célèbre. À quelqu’un (le duc de Polignac dans la pièce) qui l’aurait insulté en raison de ses origines mélangées, il aurait répondu ceci : « Mon père était un mulâtre, mon grand-père était un nègre et mon arrière-grand-père un singe.