par Frédéric-Charles Baitinger
“Les phénomènes de créolisation sont des phénomènes importants, parce qu’ils permettent de pratiquer une nouvelle dimension spirituelle des humanités. Car la créolisation suppose que les éléments culturels mis en présence doivent obligatoirement être « équivalents en valeur » pour que cette créolisation s’effectue réellement.” Edouard Glissant
Né d’un père aux origines brésiliennes, d’où son nom Marajo, et d’une mère française, arrière-petite- fille d’Antonia Lumière soeur d’Auguste et Louis, les “frères Lumière”, c’est en Martinique, à Fort-de-France, que Marajo a vécu la plus grande partie de son enfance et qu’il a commencé sa vie d’artiste peintre. Fréquentant le milieu intellectuel caribéen, il assista, à peine âgé de vingt ans, aux premières conférences d’Edouard Glissant, fut en relation avec Aimé Césaire et certains de ses enfants dans de nombreuses actions culturelles, notamment au Sermac alors dirigé par Jean-Paul Césaire où il fut cofondateur du groupe Totem. Il fut élève d’Olivier Debré puis d’Henri Cueco lors de sa formation aux Beaux-Arts de Paris.