— Par Lise Barnéoud et Chloé Hecketsweiler —
Le laboratoire français est-il allé trop vite ? A-t-il négligé certaines alertes ? Après la mort de plusieurs enfants aux Philippines, l’industriel pharmaceutique a dû stopper brutalement sa campagne de vaccination contre cette maladie tropicale. L’avenir du produit est plus qu’incertain
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Les enfants philippins ne sont pas des -cobayes « . Les pancartes brandies par les parents d’enfants vaccinés contre la dengue ont fait le tour du monde en décembre 2017. Quelques semaines plus tôt, l’industriel pharmaceutique français Sanofi avait -révélé que son vaccin, Dengvaxia, lancé fin 2015, présentait un risque pour les personnes n’ayant -jamais contracté cette maladie tropicale – transmise par des moustiques et provoquant un syndrome de type grippal parfois sévère – avant d’être vaccinées. La campagne est arrêtée. Pour la population, cette révélation est un choc : 830 000 écoliers ont reçu une ou plusieurs injections dans le cadre d’un programme de vaccination publique lancé en mars 2016. Les Philippines devaient être le premier pays au monde à bénéficier d’une vaccination de masse contre la dengue.