— Avec la correspondante de Rfi à Antananarivo, Sarah Tétaud —
Madagascar perd un grand artiste et un pionnier de la radio. Mercredi matin, à Antananarivo, Sammy Rabenirainy s’est éteint à l’hôpital, des suites du Covid-19. Il avait 66 ans. Violoniste, parolier, il était l’une des figures de proue du groupe mythique « Lôlô sy ny tariny ». Toute la journée, les témoignages de sympathie ont afflué sur la toile.
Le grand frère Sammy Rabenirainy s’en est allé. Et avec lui, une grande partie de l’ADN des Lôlô sy ny tariny. Ce groupe tananarivien, précurseur du folk et des textes contestataires, avait vu le jour au milieu des années 1970, en pleine crise socio-politique.
« Fin d’une époque »
Pour Bekoto, membre de l’autre formation iconique des Mahaleo, « le départ de Sammy, c’est la fin d’une ancienne vague des années 1970. Des protests songs, des chansons contestataires. C’est la fin de d’une époque… »
Bernard, la soixantaine, a vibré pendant des années au rythme de leurs paroles poétiques, mais sans concession dépeignant les réalités quotidiennes. Il se dit nostalgique de cette époque, même si, il en est convaincu, « quand les artistes s’en vont, leurs chansons, elles, restent pour toujours ».