L’avocate Samia Maktouf, connue pour avoir représenté plusieurs parties civiles au procès des attentats du 13 novembre, appelle à défendre les droits des femmes partout dans le monde. Voici sa tribune, parue ce jour dans le JDD :
« Voilà cinq ans, la révolution #MeToo secouait une planète où les abus sexuels des hommes sur des femmes cherchant un emploi avaient jusqu’alors paru acceptables, un « droit de cuissage » nécessaire pour construire une carrière, un « mal nécessaire » pour toute femme qui voulait exister. Après l’affaire Harvey Weinstein, chacun, et surtout chacune, avait la conviction que rien ne serait jamais plus pareil. Mais si ces cinq ans sont un anniversaire, l’état des droits des femmes à travers le monde montre qu’ils ne sont pas une fête.
Le meurtre de la jeune Mahsa Amini en Iran le 13 septembre dernier, battue à mort à Téhéran par la « police des mœurs » pour un voile mal ajusté, a révolté une population qui subit depuis plus de quarante ans les diktats religieux des ayatollahs. Mahsa Amini, qui était également issue de deux des minorités religieuses et ethniques de l’Iran perse et chiite – la minorité musulmane sunnite et la minorité kurde.