Depuis mardi soir, la rumba congolaise fait officiellement partie du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Une décision prise par l’Unesco, réunie cette semaine pour étudier une soixantaine de candidatures, dont celle de la rumba présentée conjointement par la République démocratique du Congo et le Congo-Brazzaville.
Aujourd’hui, c’est donc une nouvelle étape dans l’histoire déjà très riche de cette musique. Que ce soit à Kinshasa ou Brazzaville, les spécialistes situent les origines de ce style musical dans l’ancien royaume Kongo, sur la côte ouest de l’Afrique centrale. On y pratiquait il y a près de 500 ans déjà une danse appelée alors Nkumba ; une danse nombril contre nombril connue aujourd’hui sous le nom de « collé-serré ».
Plus tard, avec la traite négrière au XVe siècle, les Africains emmèneront dans les Amériques leur culture et leur musique. Ils fabriqueront leurs instruments, de plus en plus sophistiqués, et ce style reviendra ensuite en Afrique beaucoup plus tard.
C’est un moment historique quand on connaît l’histoire de cette musique, tout ce qu’elle porte. L’histoire à la fois de l’esclavage, du bassin du Congo jusqu’aux Amériques, jusqu’à Cuba.