— Par Rose Bonheur de Culture Égalité —
Aujourd’hui mercredi 3 février 2021, c’est le verdict attendu après 3 jours de procès pour viol. Un procès qui s’est tenu à huis clos, selon les dispositions légales, parce que les victimes veulent préserver le peu de dignité et d’estime de soi qui leur reste après ce crime odieux commis sur leur personne.
Car c’est bien de crime qu’il s’agit, c’est la mort de leurs projets, la fin de leur insouciance, la perte de confiance en l’Autre, l’écroulement de toute leur vie et parfois même de celle de leur proches… Si dans certains pays en guerre le viol est utilisé comme arme de destruction, chez nous et dans le reste du monde, il est une « arme de déstructuration de la personne humaine ».
On sait qu’en France, une femme est violée toutes les 7 mn, que dans 9 cas sur 10 le violeur est connu de la victime, mais que seulement 10% des femmes déclarent le viol. Nous n’avons pas les chiffres précis pour la Martinique*, mais comme ailleurs, ils sont sous-estimés car les victimes ont peur :
– Peur des représailles car le bourreau est souvent quelqu’un de leur entourage.