— Par Patrick Labesse —
Gracieuse, d’une élégance raffinée, la chanteuse malienne Rokia Traoré a éclairé de sa présence Babel Med Music, le Salon et marché des musiques du monde, organisé du 21 au 23 mars à Marseille. Et ce, sans y avoir chanté, hormis deux trois minutes, sublime a cappella – quelques paroles de Fanta Damba n° 2, une griotte célèbre au Mali. Elle était là pour y recevoir un prix. Elle participait également à une table ronde organisée autour du thème « musique et résistances ».
La chanteuse sort le lundi 1er avril son cinquième album, mais, même si la 9e édition du Salon regroupait environ 2 500 professionnels (et 16 000 spectateurs fêtards aux concerts des Docks des suds, du 21 au 23 mars), elle n’était pas à Marseille pour parler de son actualité. En revanche, quand il s’agit d’évoquer celle du Mali, un an après le coup d’Etat du 22 mars 2012, qui renversait le président Amadou Toumani Touré (ATT) au Mali, elle se montre intarissable.